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Le nouveau ministre de l’Agriculture et vice-premier ministre du Québec, François Gendron, ne ferme pas la porte à la tenue d’un sommet sur l’avenir de l’agriculture.
« Ce sont des choses qui doivent être appréciées », a-t-il répondu à une question de la Terre, lors d’un point de presse tenu immédiatement après sa nomination au Conseil des ministres, mercredi après-midi.
Mais il ne veut pas précipiter les choses. « On va prendre tranquillement connaissance des dossiers », a-t-il ajouté.
Avant d’établir ses priorités, François Gendron voudra « entendre » et « consulter » les principaux acteurs du monde agricole et de la transformation alimentaire. Il rencontrera les hauts fonctionnaires et fera le point avec eux sur l’état des dossiers en agriculture, dans les pêches et dans l’alimentation.
Le ministre responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue – qui n’a jamais subi la défaite depuis son élection en 1976 – se dit « conscient » des attentes élevées du secteur agricole, qui demande depuis des années que le gouvernement mette en place une véritable politique agrobioalimentaire. Il ne cache pas que les défis sont grands, « mais je suis très fier d’avoir cette responsabilité », a-t-il tenu à préciser.
Il est manifestement très heureux de sa nomination au sein du grand club de la première ministre Pauline Marois. « Je veux apprécier le moment extraordinaire que je vis », a-t-il répété avec enthousiasme à sa sortie du salon Rouge, où régnait une atmosphère de fête avec la présence de nombreux amis et membres des familles des ministres du cabinet Marois.
Un job pour Marie Bouillé
Le vieux routier de la politique provinciale a par ailleurs promis de s’entourer de proches collaborateurs pour mener à bien les nombreux dossiers qui vont bientôt se retrouver sur son bureau à l’Assemblée nationale. Il veut réaliser ses objectifs – entre autres, celui de la souveraineté alimentaire – en mettant à profit les compétences des « officiers » du ministère et des députés élus au sein de son parti.
Il est acquis que la députée Marie Bouillé (Iberville), qui a des compétences reconnues dans le monde agricole notamment, fera partie de l’équipe de collaborateurs immédiats du nouveau ministre de l’Agriculture. « Il y a beaucoup de collègues qui ont de l’expertise. Et moi, je suis un type très collaborateur. On va tenter de se donner le plus de contributions de collègues, et ça inclut Marie Bouillé », a soulevé François Gendron.
Des réactions positives
La nomination de ce ministre de haut calibre a fait l’unanimité dans le monde agricole et de la transformation alimentaire. « On nous avait dit qu’on s’occuperait de souveraineté alimentaire, et ça va se faire avec un ministre qui en aura les moyens. Mme Marois a tenu promesse », a réagi le président général de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, qui est confiant que le ministre titulaire de l’Agriculture se mettra rapidement à la tâche.
De son côté, la PDG du Conseil de la transformation alimentaire et des produits de consommation, Sylvie Cloutier, s’est dite « très heureuse et satisfaite » de la venue d’un « parlementaire aguerri et expérimenté » de la trempe de François Gendron. « Il comprend bien le système, et on va lui demander une rencontre à court terme pour qu’on puisse lui brosser le portrait de notre secteur d’activités », a-t-elle commenté.