Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
LONGUEUIL – Sans s’avancer sur un montant d’argent pour l’instant, le premier ministre du Québec, François Legault, a indiqué que son gouvernement sortira le chéquier pour aider les agriculteurs aux prises avec un contexte économique difficile.
« Les producteurs agricoles ont été entendus », a-t-il affirmé, le 3 juin, à la suite d’une rencontre tenue à Longueuil avec le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron. Une « entente de principe » a été conclue cette journée-là, a déclaré le premier ministre.
Ce dernier a précisé que « de l’aide supplémentaire » sera offerte aux producteurs d’Abitibi éprouvés par la sécheresse de l’été 2023 ainsi qu’aux maraîchers qui ont subi les contrecoups des excès de pluie.
Le premier ministre a aussi mentionné que du soutien serait offert aux agriculteurs qui font face à la hausse des taux d’intérêt et à l’inflation, particulièrement aux jeunes de la relève. Il a expliqué que l’entente doit être entérinée par le Conseil des ministres, le 12 juin, avant que de plus amples détails soient dévoilés. « S’il y a un Conseil des ministres, ça veut dire qu’il y aura de l’argent », a-t-il toutefois insisté.
Les producteurs agricoles profiteront aussi de sommes issues du Fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC) du ministère de l’Environnement, pour de l’accompagnement dans les meilleures pratiques, a-t-il confirmé.
Des allégements administratifs prévus
Le premier ministre a également promis que 14 mesures d’allégement administratif seraient appliquées « à court terme », notamment en environnement et pour l’embauche de travailleurs étrangers temporaires.
« Il y a des agriculteurs qui sont obligés d’embaucher des professionnels, à des taux horaires très élevés, pour répéter souvent les mêmes informations. Donc, on va alléger la paperasse », a-t-il indiqué, promettant que d’autres mesures s’ajouteront à « moyen terme ».
D’ailleurs, il a laissé entendre que des allégements seraient appliqués en regard du moratoire sur l’accroissement des superficies en culture dans les secteurs de bassins versants dégradés.
Au terme de la rencontre, le président de l’UPA, Martin Caron, a déclaré que les propositions qui étaient sur la table étaient « de bon augure », mais s’est gardé de se réjouir, pour l’instant. « Moi, je n’ai rien signé aujourd’hui. Des principes ont été établis, mais il faut encore que ça passe par le Conseil des ministres. J’ai confiance, mais avant de dire qu’il y a une entente finale, je vais attendre », a-t-il réagi, saluant néanmoins les « échanges positifs » qu’il a eus avec le premier ministre.
La rencontre de Longueuil faisait suite à une série de manifestations déployées dans les différentes régions du Québec, ces derniers mois, lors desquelles les producteurs ont réclamé un meilleur soutien gouvernemental.