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La centaine de producteurs agricoles de la baie Lavallière ont approuvé dans une proportion de 78 % le projet collectif de la rivière Pot-au-Beurre.
Victimes d’inondations à répétition depuis 15 ans en raison de la construction d’un barrage à l’embouchure de la rivière, ils pourront maintenant poser des actions concrètes pour remédier à la situation.
La Fédération de l’UPA de la Montérégie se réjouit d’avoir obtenu 140 000 $ pour financer la phase 2 de son plan d’intervention. Le ministère de l’Agriculture du Québec exigeait l’accord des trois quarts des producteurs de ce bassin versant, une première pour ce genre d’entente, semble-t-il.
« Quand le MAPAQ a exigé 75 % d’appui, on a rouspété un peu », admet le président de la Fédération, Christian St-Jacques.
« On va pouvoir mettre les énergies à la bonne place », ajoute-t-il, précisant que les travaux pourront être collectifs. De plus, les interventions viseront des zones déjà identifiées et susceptibles de donner des résultats rapidement. On pense entre autres à la stabilisation des berges.
Christian St-Jacques reconnaît que cette annonce « en pleine saison de travaux agricoles » ne facilite pas la concrétisation de projets sur le terrain. Il pense que quelques actions pourront être posées dès cet automne, rappelant que le projet Vision Lavallière 2025 s’échelonne en réalité sur une dizaine d’années.
Mise en demeure
Par ailleurs, le président de la Fédération convient que la mise en demeure adressée au gouvernement du Québec afin de compenser les pertes des producteurs n’a pas débouché sur un recours en justice. La Fédération pourrait bientôt revenir à la charge, indique-t-il.
Rappelons que des producteurs de la baie Lavallière ont reçu le printemps dernier une lettre du ministère des Transports afin d’élargir une servitude. Un médiateur a été nommé par ce ministère, mais aucune nouvelle depuis. Les producteurs visés ont pour leur part mandaté la Fédération de l’UPA de la Montérégie pour les représenter.
« J’espère que le ministère ne procédera pas par expropriation directe, mais nous regardons autre chose », a déclaré le président de la Fédération.
Quant à l’étude commandée l’an dernier par Québec sur l’état de la situation hydrologique de la baie Lavallière, Christian St-Jacques conteste ses conclusions. Le président se doutait bien que l’étude allait démontrer qu’il ne servait à rien d’investir dans des travaux de nettoyage des cours d’eau. « C’est biaisé, affirme-t-il, et nous avons une évaluation différente. »