Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
QUÉBEC — En ouverture du 92e Congrès annuel de l’UPA aujourd’hui à Québec, le président, Marcel Groleau, a utilisé le mot « inquiétude » pour décrire le sentiment du monde agricole.
L’intention du gouvernement du Québec de modifier les programmes de crédit de taxes foncières agricoles et d’amélioration de santé animale, dit-il, suscite notamment les craintes du milieu agricole.
« Sur ces deux programmes, êtes-vous prêts à vous mobiliser? » a demandé Marcel Groleau. Les 320 délégués ont répondu par une salve d’applaudissements.
« Ensemble, on peut aussi manquer de patience », a-t-il également prévenu en référence au thème de ce 92e congrès, Ensemble, nous sommes l’Union des producteurs agricoles.
En conférence de presse, le président n’a pas voulu préciser les moyens d’action envisagés – blocus des sentiers de motoneige ou autres – si Québec devait persister dans ses intentions. Il a indiqué que « ça ne passe pas » dans certaines régions, surtout celles où l’évaluation foncière des terres a beaucoup augmenté ces dernières années. La hausse pour les producteurs y est d’autant plus significative, souligne-t-il, qu’ils doivent assumer 30 % de la facture.
Marcel Groleau a révélé avoir discuté de la situation avec Carlos Leitão la veille du Congrès. Si le ministre des Finances partage « plusieurs points de vue » avec l’UPA, note le président, il semble maintenir sa position.
Durant son congrès, l’UPA recevra les représentants des différents partis politiques, notamment les chefs du PQ et de la CAQ, Jean-François Lisée et François Legault. La visite du ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, devrait également être un temps fort du congrès. Les relations entre l’UPA et le ministre n’ont visiblement pas pris du mieux au cours des derniers mois.
Marcel Groleau a notamment fait allusion au « mépris » du ministre envers son organisation, rappelant sa récente interpellation à l’Assemblée nationale. À cette occasion, a-t-il noté, Pierre Paradis a dit que « nos chiffres sont faux » et a offert un boulier chinois au représentant du PQ, André Villeneuve.
« Si c’est cela sa perception, on a un méchant problème », a souligné Marcel Groleau.
Le président de l’UPA a également fait allusion aux trois sommets convoqués par le ministre Paradis. S’il était lui-même ministre de l’Agriculture, Marcel Groleau lancerait plutôt un vaste chantier d’investissement de 150 M$ par année pour en faire un véritable « choix de société ».
Il en a de plus profité pour répliquer au ministre Paradis, qui a déclaré que « cela devait être difficile » d’être président de l’UPA.
« Non, ce n’est pas difficile d’être président de l’UPA, a martelé Marcel Groleau. Je suis président de 41 groupes qui ont choisi de travailler ensemble. C’est un choix! »