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Les producteurs pourront s’inscrire sous peu à la deuxième cohorte du programme de rétributions des pratiques agroenvironnementales du gouvernement du Québec, dont l’enveloppe s’élève à 29 M$.
Un montant initial de 56 M$ avait été réservé en totalité en moins de 24 heures, l’an dernier, par quelque 1 850 entreprises qui s’étaient empressées de s’inscrire à une première cohorte. Après une bonification de l’enveloppe, qui totalise maintenant 85 M$, environ 1 000 entreprises supplémentaires pourront adhérer à une deuxième phase du programme qui sera de nouveau administrée par La Financière agricole du Québec.
En conférence de presse à la Maison du développement durable de Montréal, le 20 février, le ministre provincial de l’Agriculture, André Lamontagne, a mentionné que la période d’inscription sera ouverte du 6 au 31 mars. La rétribution totale versée atteindra jusqu’à 50 000 $ par entreprise, sur trois ans. « J’espère qu’on en aura jusqu’au 7 [mars] cette année », a lancé à la blague le ministre, au micro.
Des pratiques durables sur 240 000 hectares
Avec quelques données à l’appui, M. Lamontagne s’est dit satisfait de la réponse des entreprises pour la première année du programme, alors que des pratiques agroenvironnementales ont été appliquées sur des superficies totalisant plus de 240 000 hectares. Des techniques de protection des sols hors saison ont été adoptées par 82 % des participants sur plus de 150 000 hectares. Des pratiques de réduction de l’usage des herbicides ont quant à elles été préconisées par 41 % des fermes inscrites sur de plus de 63 000 hectares.
« On se ramasse qu’on a 240 000 hectares de nos superficies de grandes cultures, presque 20 % de nos superficies, qui sont couvertes par différentes initiatives auxquelles les producteurs ont souscrit », s’est réjoui le ministre.
Pour la deuxième cohorte de subventions, a-t-il rappelé, la formation continue à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec sera reconnue et permettra aux entreprises de bénéficier d’une rétribution pouvant atteindre 1 500 $. Les agriculteurs les plus novateurs dans leurs pratiques en agroenvironnement pourront par ailleurs se voir exempter de l’une des conditions du programme qui oblige les fermes inscrites à accroître d’une année à l’autre les superficies sur lesquelles elles appliquent l’une ou plusieurs des cinq pratiques admissibles.
Le gouvernement Legault s’était engagé, en campagne électorale, à verser 50 M$ supplémentaires à ce programme de rétributions. Le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, s’attend à ce que la promesse soit tenue, lors de la présentation du budget du gouvernement provincial. « Si vous avez besoin de nous pour augmenter encore les budgets, c’est sûr qu’on sera présent », a indiqué ce dernier, en conférence de presse.
Formations offertes par l’UPA
Une aide financière de 356 400 $ a également été accordée à l’Union des producteurs agricoles, entre autres pour permettre le déploiement d’une série de trois formations aux entreprises sur les bonnes pratiques agroenvironnementales, en collaboration avec AGRIcarrières. Il est déjà possible de s’inscrire à la première formation portant sur la réduction de l’utilisation des pesticides. Les deux autres, sur la santé des sols et sur la biodiversité, seront lancées plus tard, vers la fin de 2023, explique Martin Caron.