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En 2022, les recettes à la ferme se sont élevées à 12,1 G$, soit une augmentation de 14 % par rapport à l’année précédente, a relevé le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), André Lamontagne, qui estime que le secteur bioalimentaire se porte bien, malgré le contexte inflationniste difficile.
« Il y a des grands vents qui viennent bouleverser un peu l’espèce de stabilité économique, mais à travers de tout ça, on est entré dans cette tempête-là avec un bateau qui était solide, avec des voiles qui étaient solides et on a un gouvernail qui était solide », a-t-il déclaré le 26 mai, lors d’une rencontre annuelle des partenaires de la Politique bioalimentaire 2018-2025, à Drummondville dans le Centre-du-Québec. Environ 600 personnes ont assisté à l’événement sur place et en virtuel.
Le ministre a profité de l’événement pour faire le bilan de l’année 2022 quant aux cibles que s’était fixées son gouvernement dans le cadre de cette politique.
Parmi les faits saillants, notons que les entreprises agricoles, aquacoles, de pêche et de transformation ont investi 2,2 G$ en 2022, notamment dans une optique de croissance de la production, d’amélioration de la productivité ou de modernisation. Les investissements accumulés depuis le lancement de la politique en 2018 atteignent donc 13,8 G$. À ce rythme, le ministre s’est dit optimiste d’atteindre en 2023, voire de dépasser, la cible de 15 G$ qui avait d’abord fixée d’ici 2025.
Les exportations ralenties par le secteur porcin
En 2022, les exportations de produits québécois ont généré 11,4 G$, soit un résultat au-deçà des attentes fixées dans le cadre de la politique bioalimentaire, alors que l’objectif pour l’année s’élevait plutôt de 11,7 G$. La baisse des exportations de viande porcine de 196 M$ est principalement en cause. Les exportations de poissons et de fruits de mer ont aussi reculé de 57 M$.
« On a quand même deux secteurs qui pèsent très lourd dans nos chiffres d’exportations. […] Ça fait comme si tout baissait, mais en réalité, ce qu’on a réalisé, c’est qu’on a beaucoup d’entreprises qui prennent la relève dans plusieurs secteurs. On a énormément d’action qui se passe sur le terrain », a insisté le ministre, qui s’est dit satisfait, malgré le résultat général, de la diversification des marchés à l’international pour les produits québécois.
La production de légumes de serre double
Depuis décembre 2020, 387 projets de serre ont été acceptés dans le cadre de la stratégie de croissance du gouvernement, a par ailleurs souligné M. Lamontagne, ce qui équivaut à 500 M$ d’investissements. Près de 55 % de l’objectif de doubler les superficies de fruits et légumes cultivés en serre, qui s’élevait à 123 hectares en 2018, a été réalisé, alors que les volumes de production, eux, ont déjà doublé.
« Ce qu’on avait un peu moins prévu, c’est que les gens allaient aussi investir pour moderniser leurs serres. […] On est à 54 % [des objectifs de superficie], mais on se retrouve à avoir doublé déjà, deux ans plus tard, les volumes de production en serre de fruits et de légumes », a-t-il précisé.