Un comité chargé de la conception du code de conduite entre détaillants et fournisseurs a déposé un rapport d’étape au début du mois d’avril contenant de premières recommandations.

Rappelons que l’indignation contre d’importants frais imposés par les détaillants à leurs fournisseurs à l’été 2020 a mené, quelques mois plus tard, à la formation d’un groupe de travail composé de représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, ainsi que de l’industrie agroalimentaire. « Ça va dans la bonne direction », a indiqué à La Terre la ministre fédérale de l’Agriculture et coprésidente du groupe de travail, Marie-Claude Bibeau. « Ils ont ajouté des membres au comité de travail qui sont plus dans les opérations, pas seulement des hauts dirigeants, mais aussi des gens qui font face aux défis qu’on essaie de régler avec le code de conduite », dit la ministre en laissant entendre que cela faisait partie des recommandations émises par le comité. Ce dernier recommande également d’entreprendre une consultation élargie afin d’assurer l’adhésion des détaillants et des fournisseurs envers le code de conduite.

Bien que le caractère volontaire ou obligatoire du code de conduite n’ait pas encore été déterminé, les membres du comité s’affairent à en développer un qui s’appliquerait obligatoirement à l’industrie. Ce dernier définirait la nature des produits à inclure, préciserait les principes commerciaux, proposerait un mécanisme d’application approprié au contexte canadien et disposerait d’un mécanisme de résolution des différends, indique le cabinet du ministre québécois de l’Agriculture et coprésident du groupe de travail, André Lamontagne.

Les membres du comité auront à présenter leurs recommandations définitives et un plan d’action concret lors de la prochaine rencontre des ministres de l’Agriculture prévue au mois de juillet.

Aide à la réduction des GES

Le prochain cadre stratégique pour l’agriculture 2023-2028 offrira davantage de programmes de soutien qui permettront à la chaîne agroalimentaire de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES). La ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, l’a souligné à La Terre le 2 mai, quelques heures après la clôture de la réunion des ministres fédérale, provinciaux et territoriaux. La ministre Bibeau souhaite par exemple que le prochain cadre stratégique incite les programmes à reconnaître les bonnes pratiques agroenvironnementales et qu’il assure une meilleure gestion des terres marginales, comme les terres en friche. Les ministres de l’Agriculture se réuniront de nouveau en juillet à l’occasion de leur conférence annuelle de 2022 à Saskatoon, en Saskatchewan.