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VAL-D’OR — Le ministère de l’Agriculture du Québec ainsi qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada se sont associés pour créer le Programme d’appui à la compétitivité des abattoirs régionaux (PACAR). Dévoilé le 6 novembre, ce programme était attendu depuis longtemps par de nombreux producteurs du Québec.
Selon la Coopérative de solidarité Abattoir Massicotte, le PACAR ne pouvait pas mieux tomber. « On tardait à présenter un projet à cause de l’aspect financier, indique le directeur général et membre fondateur de la Coop, Luc Beaudoin. C’est clair qu’on va soumettre quelque chose. » Cette coopérative de la Mauricie, qui offre des services de découpe et d’emballage, souhaite ardemment reprendre les opérations d’abattage dans ses locaux.
Espoir en Abitibi-Témiscamingue
En Abitibi-Témiscamingue, là où les agriculteurs n’ont aucun abattoir provincial ou fédéral depuis 12 ans, la nouvelle suscite beaucoup d’espoir. « Moi, je vois ça de manière positive, se réjouit le président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, Sylvain Vachon. Il y a des subventions, il y a de jeunes entrepreneurs dynamiques qui sont là. Ça fait longtemps qu’on n’avait pas eu un alignement de planètes comme celui-là! »
La Boucherie des Praz, de Rouyn-Noranda, compte sauter sur l’occasion. « C’est sûr qu’on va s’inscrire! » a lancé spontanément la copropriétaire, Christel Groux, en apprenant l’existence du PACAR. En espérant profiter des trois volets du programme, l’entreprise souhaite passer d’abattoir de proximité à abattoir provincial. C’est un plan qui pourrait se réaliser, puisque jusqu’au 31 mars 2022, une entreprise peut accumuler l’aide des trois volets et obtenir un maximum de 320 000 $ de financement.
Le PACAR a été créé pour améliorer l’offre d’abattage selon les besoins des régions et augmenter la compétitivité des abattoirs déjà existants. Il s’adresse aux abattoirs et aux regroupements de producteurs, de transformateurs ou d’entrepreneurs, qui génèrent un chiffre d’affaires de 100 M$ ou moins.
Trois volets Le premier volet du PACAR octroie une aide financière équivalant à 60 % des coûts d’une étude diagnostique réalisée par un consultant externe. Ce montant peut atteindre un maximum de 20 000 $. Le deuxième volet offre de l’aide pour améliorer la compétitivité des abattoirs existants, notamment afin qu’ils puissent modifier leurs locaux ou leur équipement pour augmenter leur capacité d’abattage ou atteindre des exigences environnementales ou réglementaires en matière d’hygiène, de salubrité ou de bien-être animal. Pour ce volet, 50 % des dépenses sont admissibles jusqu’à concurrence de 100 000 $ par projet. Enfin, le troisième volet doit faire en sorte de permettre ni plus ni moins la création de nouveaux abattoirs ou le changement de vocation d’abattoirs existants. Il finance 50 % des dépenses admissibles jusqu’à concurrence de 200 000 $ par demandeur. |
Émélie Rivard-Boudreau, collaboration spéciale