Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Pour la première fois depuis plusieurs années, le ministre de l’Agriculture du Canada est venu parler aux délégués du congrès de l’UPA.
Gerry Ritz en a profité pour annoncer un montant de 2,15 M$ afin de venir en aide aux éleveurs de Gatineau, du Pontiac et du Témiscamingue qui ont été touchés par la sécheresse et par le manque de fourrages. Plus précisément, les producteurs recevront jusqu’à 0,14 $ par tonne, par kilomètre, pour aider au transport du foin. Il sera également possible de transporter le bétail vers des régions mieux pourvues en foin avec un soutien allant jusqu’à 0,075 $ par kilomètre pour amener les animaux. Ces deux éléments s’ajoutent au report d’impôt déjà annoncé pour les producteurs des régions admissibles.
« Je suis très confiant que ces programmes vont supporter les entreprises à passer au travers de difficultés rencontrées », a déclaré le ministre Ritz.
Porc et Cultivons l’avenir 2
Ce dernier a également affirmé que des « périodes plus flexibles » étaient proposées pour le remboursement du programme de paiements anticipés (PPA) des producteurs de porcs. Chaque cas sera étudié afin de trouver des solutions et il sera notamment possible d’étaler le remboursement sur dix ans.
L’entente bilatérale Québec-Ottawa dans le cadre stratégique Cultivons l’avenir 2 n’est pas encore prête. « Nous allons bâtir sur le succès des programmes existants », a promis le ministre, en rappelant qu’un montant de 3 milliards de dollars était prévu pour cinq ans pour l’ensemble du pays. Lorsqu’interrogé sur les compressions possibles de 30 M$ à 50 M$ à la portion gestion des risques de Cultivons l’avenir 2 au Québec, M. Ritz a expliqué qu’il s’agissait d’une question d’« équilibre ». Il a mentionné que bien qu’une partie de la couverture du programme Agri-stabilité a été supprimée pour les baisses de marge les plus faibles, un meilleur appui est prévu pour les marges négatives.
Centres de recherche
Concernant les centres de recherche fédéraux dont la fermeture est prévue dans les prochains mois, Gerry Ritz a promis d’étudier d’éventuelles offres de transfert vers d’autres organisations. Il a aussi bien voulu considérer la possibilité de soutenir un projet de relance d’un abattoir à la suite de la fermeture de Levinoff-Colbex survenu en mai dernier.
Exemptions ministérielles
Sur la question des exemptions ministérielles qui sont menacées par la déréglementation prévue sur la taille des contenants, le ministre Ritz a défendu la décision du gouvernement en affirmant qu’il fallait répondre aux demandes d’accès au marché par d’autres pays si on voulait obtenir plus d’accès pour les produits canadiens. Il a ajouté que son ministère conserverait le pouvoir d’intervenir sur la base des exemptions ministérielles pendant une période de transition de cinq ans.
Libre-échange avec l’Union européenne
« On prend très au sérieux notre rôle de soutien à la gestion de l’offre », a réitéré le ministre canadien, en ajoutant que les positions défensives du Canada étaient toujours indiquées dans les négociations commerciales et que celles-ci étaient « claires » pour les Européens.
En conférence de presse, M. Ritz a insisté sur l’importance pour le Canada d’obtenir un plus grand accès pour son porc et son bœuf sur le marché de l’Union européenne (UE). « C’est essentiel dans mon esprit », a-t-il répondu à une question sur le lien entre cet élément et la possibilité d’un accord avec l’UE.