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Les terres agricoles ne doivent pas être « ballottées au gré de la spéculation », affirme la première ministre du Québec, Pauline Marois.
« On ne peut prétendre avoir l’agriculture à cœur et laisser la propriété de nos terres être ballottée au gré de la spéculation », a-t-elle martelé, jeudi matin, devant la Coalition pour la souveraineté alimentaire.
Ces propos lui ont valu les applaudissements des quelque 600 participants venus l’entendre lors du 3e petit-déjeuner du « Bon goût de la gouvernance » organisé par la Coalition pour la souveraineté alimentaire, à Québec.
Pauline Marois a longuement insisté sur l’importance de protéger la terre, en présence notamment du président de l’UPA, Marcel Groleau, du président de La Coop fédérée, Denis Richard, et de plusieurs acteurs des milieux syndicaux et de l’industrie agroalimentaire. « Mon gouvernement luttera avec vous contre la spéculation des terres agricoles, a-t-elle promis. La protection du territoire agricole a toujours été une fierté pour notre parti, et vous le savez. Ce n’est pas maintenant que je suis première ministre que ça va changer. » Elle a ajouté : « Nous ferons toutes les modifications législatives, et nous sommes prêts à étudier d’autres actions pour lutter contre la dilapidation de notre patrimoine agricole. »
À ce propos, Pauline Marois a dit vouloir « associer directement » l’UPA dans la démarche d’élaboration de l’aménagement du territoire « conformément à l’objectif de souveraineté alimentaire ».
La Financière agricole
Par ailleurs, la première ministre « se réjouit déjà du vent de changement » à La Financière agricole, « qui est en train de revenir à sa mission d’origine ».
« J’étais ministre des Finances quand on a créé La Financière. Et je me réjouis qu’on revienne aux fondements », a-t-elle constaté.
Pauline Marois croit néanmoins qu’il faudra faire preuve de vigilance pour éviter la disparition de fermes familiales. « Chaque ferme familiale perdue est un pan de notre patrimoine agricole et de notre histoire qui s’envole, a-t-elle déploré. Et nous nous devons d’être vigilants. » « Je ne veux plus qu’un seul transfert de ferme à une relève soit échappé pour une simple question d’accès au financement. Je souhaite qu’on prévoie un programme pour la relève entrepreneuriale dans le domaine au sein de la Banque de développement économique du Québec », a-t-elle soumis.
Pauline Marois a terminé son discours en vantant les qualités de son ministre de l’Agriculture, François Gendron. « Nous avons un pilote de premier ordre aux commandes. Avec lui, ça ne traînera pas », a-t-elle conclu.