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« Donnez-nous de la sécurité et vous allez voir que nous allons produire » – Marcel Groleau
Les agriculteurs du Québec sont prêts à produire plus, à produire mieux et à produire de meilleure façon. Toutefois, ils doivent pouvoir compter sur un filet de sécurité pour leurs revenus.
À l’occasion de son allocution devant les quelques 400 délégués de l’Union des producteurs agricoles (UPA) réunis en congrès général à Québec, le président de l’organisation, Marcel Groleau, a livré un fort plaidoyer en faveur du maintien des outils de sécurité des revenus des agriculteurs.
Élu l’an dernier, Marcel Groleau dirigeait cette année son premier congrès. D’entrée de jeu, le dirigeant a confié avoir pris la pleine mesure de l’organisation en cette première année de mandat. « Ce que j’ai remarqué, c’est que l’UPA ne fait pas peur. L’UPA est respectée. Et ce respect est dû au travail et au professionnalisme de nos actions », a souligné M. Groleau, en saluant du même souffle le travail de ses troupes. « Sans vous, nous ne serions pas grand-chose », a poursuivi le « fier syndicaliste ».
En plein chantier de modernisation de l’Union, Marcel Groleau a rappelé la raison d’être de ce projet d’UPA du futur : arrimer sa structure aux municipalités régionales de comté et aux régions administratives, pour ainsi éviter le dédoublement. « Je salue le travail qui a été fait et je m’engage à continuer d’accompagner ceux pour qui ce n’est pas terminé », a-t-il ajouté.
Un plan de financement à l’étude
L’UPA du futur passe également par l’adoption du nouveau plan de financement sur le plancher de l’actuel congrès. « Ce plan de financement ce n’est pas juste combien ça coûte. C’est un plan de développement », a rappelé le président. Ce dernier a d’ailleurs promis de « trouver une solution pour s’assurer d’une participation équitable de tous les producteurs au financement de l’Union ».
Profitant de sa tribune, Marcel Groleau a insisté sur l’importance économique de l’agroalimentaire qui génère plus de 190 000 emplois et des revenus de taxation de 3,4 milliards de dollars (G$). « Quand nous voyons ces retours, nous ne pouvons pas parler de soutien gouvernemental, mais d’investissements », a-t-il fait remarquer. Seule ombre au tableau : des 3,4 G$ de revenus fiscaux, 3,2 G$ proviennent de la transformation agroalimentaire et 0,2 G$ de la production. « On voit qu’il y a un problème de répartition de la richesse dans la filière. Il y a du travail à faire. »
L’essentielle gestion des risques
Soulignant l’importance du partage des risques dans la filière et du maintien des outils actuels tels que la gestion de l’offre et l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), le président de l’UPA a écorché au passage les détracteurs de ces mécanismes qui affirment que trop de stabilité empêche les agriculteurs d’innover. « Si un colonel trouve que ces hommes ne sont pas assez motivés et qu’il leur enlève leurs casques, je ne suis pas sûr qu’ils vont sortir de la tranchée. Si vous nous enlevez nos outils, nous ne prendrons pas plus de risques », a-t-il illustré.
Malgré tout, Marcel Groleau demeure positif. « Nous avons beaucoup de potentiel. Nous avons 30 000 entrepreneurs prêts à développer leurs fermes. Le carburant pour nous, c’est la sécurité. Donnez-nous de la sécurité et vous allez voir que nous allons produire », a-t-il conclu.