Politique 5 septembre 2014

Congrès de l’UPA : Jovialiste, le ministre Corbeil?

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Texte et vidéo – L’agriculture québécoise ne va pas si mal qu’on pourrait le croire, soutient le ministre Pierre Corbeil.

 

« Quand on dit que ça va mal en agriculture, qu’on fait des front page [dans les journaux] et qu’on dit que c’est la misère noire, on ne parle pas des 95 % qui vont bien, on parle des 5 % [qui vont mal] », a fait valoir le ministre de l’Agriculture lors d’un point de presse, dans le cadre du 87e congrès général de l’Union des producteurs agricoles (UPA).

Le ministre déplore le fait que les médias ne parlent toujours que des aspects négatifs. « C’est plus accrocheur. Et ça détonne tellement avec ce que j’ai vu sur le terrain. J’ai visité 50 entreprises et elles m’ont toujours parlé de ce qui se faisait de bien. C’est ça qu’il faut mettre en évidence », a ajouté le ministre, qui a répondu à de nombreuses questions des délégués après leur avoir livré son discours.

Pierre Corbeil en a rajouté. Selon lui, à force de montrer une image négative de l’agriculture, on risque de faire fuir les jeunes qui pourraient prendre la relève des fermes familiales au Québec. « Si on veut maintenir l’intérêt dans le développement du secteur agricole, il va falloir que ce discours-là évolue. Parce que comme c’est là, la relève, on va l’effaroucher. Si on terrorise la relève, elle ne sera pas au rendez-vous », a-t-il insisté.

À la question d’un journaliste à savoir s’il n’avait pas un petit côté jovialiste, le ministre de l’Agriculture a répliqué que ce secteur d’activité a dépassé le cap du milliard de dollars de revenus en 2011, en hausse de 50 % depuis 2005. Il a admis que les fermes qui disparaissent – 300 par année, en moyenne – « c’est trop ».

« Mais on a une stratégie de soutien pour 1363 fermes sur 30 000. On maintient pour elles la formule collective comme pour les autres, mais on a des solutions individuelles, ferme par ferme. On fait du sur-mesure », a-t-il tenu à rappeler.