Politique 3 septembre 2014

Compressions du fédéral : Gendron promet un « ponceau »

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Québec promet d’accompagner les 4 000 producteurs visés par les coupes budgétaires du fédéral dans les programmes non couverts par l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA).

« On va annoncer le montant supplémentaire qu’on va verser cet automne », a confié le ministre de l’Agriculture, François Gendron, en entrevue à la Terre la semaine dernière.

Il a ajouté : « Ça évolue très concrètement. Ce n’est plus qu’une question de semaines avant que cheminent les étapes décisionnelles. J’ai bon espoir qu’il arrive exactement ce que j’avais dit. »

Il précise toutefois que le gouvernement Marois ne couvrira pas entièrement le manque à gagner découlant du retrait brutal d’Ottawa dans les programmes de soutien dans Cultivons l’avenir 2.

Pas question, donc, de construire un pont budgétaire. Ce sera plutôt un « ponceau 100 % québécois », pour reprendre le terme utilisé par le ministre.

« Je pense obtenir l’autorisation du conseil des ministres et du Conseil du trésor », souligne M. Gendron.

Les montants en jeu s’avèrent néanmoins élevés. Chaque année, 24 M$ sont normalement attribués aux producteurs québécois non couverts par les programmes conventionnels de soutien. Avant son retrait, Ottawa assumait 60 % de la facture, Québec, 40 %.

À combien se chiffrera la contribution supplémentaire de Québec? Réponse du ministre : « Quand je vais le rendre public, vous allez apprendre le montant que ça va nous coûter. Mais dans le ponceau, y’aura pas de fédéral », soumet-il.

Il mentionne que le gouvernement de Stephen Harper a abandonné la couverture de risques dans plusieurs programmes, « parfois couverts par l’ASRA, parfois pas couverts pantoute », se plaît-il à rappeler, comme les canneberges et les petits fruits.

Mais il faudra voir comment le gouvernement Marois, qui clame haut et fort depuis un an qu’il a un préjugé favorable envers l’agriculture, accompagnera les producteurs au moyen de son ponceau budgétaire.

Ses interventions cibleront-elles davantage les plus grandes entreprises agricoles qui affichent des recettes dépassant 1 M$? Ou seront-elles orientées principalement vers les petits producteurs dont les revenus sont inférieurs à 100 000 $?

La question est posée. La réponse ne saurait pas tarder…