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« Après avoir pesé le pour et le contre, j’ai pris la décision de ne pas solliciter de troisième mandat », a confié Christian Lacasse à la Terre, en entrevue exclusive depuis Toronto.
Producteur laitier à Saint-Vallier, dans Bellechasse, Christian Lacasse a décidé de tirer sa révérence après seulement quatre ans à la présidence de l’Union des producteurs agricoles (UPA). « Après avoir pesé le pour et le contre, j’ai pris la décision de ne pas solliciter de troisième mandat, a-t-il confié à la Terre, depuis Toronto, le 8 novembre dernier. Je crois qu’il est préférable, pour notre organisation, qu’il n’y ait pas d’élection à la présidence cette année. Il y a eu des élections aux deux ans à ce poste depuis 2005. Je suis convaincu qu’à la longue, ça fait plus de mal que de bien à une organisation, ça laisse des séquelles. J’estime, dans le contexte où des groupes essaient de toutes sortes de façons de diviser les agriculteurs, qu’il faut plus que jamais se rassembler, s’unir derrière un fort leadership à l’UPA. Et l’absence d’élection va à mon sens y contribuer. »
Christian Lacasse a précisé que ce ne fut pas une décision facile pour un leader comme lui qui a de fortes convictions et beaucoup de détermination. Surtout dans le contexte actuel où se dessine la future politique agricole avec le livre vert sur l’agriculture et ses enjeux. Il se retire donc après 30 ans d’implication au sein du syndicalisme agricole, dont près de 15 comme dirigeant provincial.
Devenir et demeurer président de l’UPA a constitué tout un défi pour M. Lacasse. Après une défaite crève-cœur par 11 voix contre Laurent Pellerin en 2005, il est retourné dans sa ferme. Deux ans plus tard, il accédait à la présidence par une majorité de 11 voix seulement, devenant le 13e président de l’UPA. En 2009, il a dû affronter le président de la Fédération des producteurs de lait du Québec, Marcel Groleau, qu’il a battu par neuf voix.
L’élaboration de la vision de l’UPA au sujet de l’avenir de l’agriculture au Québec contenue dans Le pouvoir de se nourrir, la modernisation de l’UPA (UPA du futur), la bonification de l’enveloppe budgétaire de La Financière agricole du Québec ainsi que le maintien des programmes d’assurance stabilisation, voués à une disparition selon les rapports Pronovost et Saint-Pierre, figureront parmi ses principales réalisations.
M. Lacasse voit malgré tout un côté positif à son départ. « Je vais pouvoir consacrer plus de temps à ma famille et à mon épouse, qui apprécient mon retour à la ferme. Et je vais revenir à la profession d’agriculteur, qui a toujours été mon premier métier. »
Étant le seul à avoir soumis sa candidature au terme du processus électoral qui se terminait le 8 novembre, Marcel Groleau, accédera officiellement à la présidence de l’UPA à la fin novembre, à la clôture du congrès général de l’UPA. M.Groleau, qui est producteur laitier, est président de la Fédération des producteurs de lait du Québec. Il avait déjà soumis sa candidature au même poste en 2009.
Pierre Lemieux et Denis Bilodeau verront leur mandat de 1er et 2e vice-présidents renouvelé devant l’absence de mises en candidature à ces postes.