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MONT-TREMBLANT — Christian Bouffard, un producteur laitier de Saint-Romain en Estrie, a retenu l’attention des délégués à l’assemblée générale annuelle (AGA) des Producteurs de lait du Québec. Son message publié sur Facebook connaît un succès viral avec près d’un million de visiteurs.
« C’est mon cœur qui a crié », confie Christian Bouffard en entrevue avec la Terre. L’homme, qui dit aimer sa femme, ses animaux, son coin de pays et son travail d’agriculteur, ne peut expliquer son succès instantané sur les médias sociaux. « Ce n’est pas de ma faute, se défend-il. Cela a fait boule de neige. Je voulais juste partager mon opinion. Ma tête a de la misère à contrôler mon cœur. Cela a dérangé Agropur. »
« C’est notre coopérative, ajoute-t-il, et comme producteur de lait, je ne peux comprendre ce qui se passe dans le lait diafiltré. Nous, on a des principes, on respecte les animaux. »
Christian Bouffard dit avoir profité de tous les instants de l’AGA pour tisser des liens d’amitié avec les représentants des producteurs laitiers de l’Ontario. Il a d’ailleurs réussi à faire applaudir la délégation ontarienne par ses confrères du Québec.
Le producteur de lait de l’Estrie affirme avoir passé l’hiver dernier dans le bois, où il a coupé l’équivalent de 160 remorques. Il pense en retirer un peu moins de 400 000 $, soit un montant bien en dessous de sa valeur réelle. Se disant « pauvre raide », Christian Bouffard révèle être en train de construire une nouvelle étable. Comme son père Damase l’a fait en 1961, il développe son entreprise agricole en se tournant vers sa forêt. « Le premier hiver, relate-t-il, mon père a fait marquer l’épicerie. »
Christian Bouffard a aujourd’hui l’impression que la difficulté des producteurs forestiers à obtenir de justes prix se répète maintenant chez les producteurs laitiers. « C’est en train de faire la même chose dans le lait, observe-t-il. Les transformateurs ont pris le contrôle et il n’y a plus de police. »
D’où son cri du cœur lancé sur Facebook.