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Conscientes que la gestion de l’offre est plus menacée que jamais, au moment où un accord commercial est imminent entre les 12 pays de la zone Asie-Pacifique, les organisations de producteurs agricoles à travers le pays vont solliciter l’appui du ministre de l’Agriculture, Gerry Ritz, la semaine prochaine, à Charlottetown.
Les organisations qui vont converger jusqu’à la capitale de l’Île-du-Prince-Édouard, pour la réunion d’été de la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA), vont également demander aux ministres de l’Agriculture de toutes les provinces canadiennes de se commettre sur cet enjeu de première importance.
« Le ministre [Gerry Ritz] est un allié des producteurs, et il est important qu’il se sente appuyé, à la fois par les organisations de producteurs et par les ministres de l’Agriculture de toutes les provinces », a confié hier, en entrevue à la Terre, le président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, qui agit également à titre de 2e vice-président de la FCA.
« Il ne fait pas de doute que le ministre [Ritz] comprend la réalité agricole, ajoute le producteur laitier de Thetford Mines, mais il faut comprendre que ce même ministre fait partie d’un gouvernement tourné vers l’ouverture des marchés. Or, ce gouvernement n’a peut-être pas la sensibilité de son ministre. Pour les producteurs qui sont sous la gestion de l’offre, ce n’est pas rassurant. »
Des pressions sur le Canada
La rencontre des producteurs agricoles à Charlottetown, faut-il le rappeler, se tiendra en même temps que la conférence fédérale-provinciale des ministres de l’Agriculture.
Ceux-ci prendront part à une table ronde organisée par la FCA. La gestion de l’offre sera un sujet incontournable, dans un contexte de grande fébrilité. De nombreux observateurs s’attendent à ce qu’un accord intervienne au cours des prochaines semaines pour mettre en place le Partenariat transpacifique (PTP).
« Nous savons tous que le Canada subit des pressions, mais on ne connaît toujours pas la position du gouvernement [Harper] dans ces négociations, relève Marcel Groleau. On nous répète qu’on va maintenir la gestion de l’offre, mais si on demande au gouvernement s’il va protéger les marchés, la réponse est plus vague. »