Politique 5 septembre 2014

Charest défend son bilan

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Bien que son gouvernement ne soit pas parvenu à faire adopter une véritable politique bioalimentaire dans son dernier mandat, le chef libéral Jean Charest persiste et signe.

  Le politicien maintient malgré tout que des efforts ont été déployés par son gouvernement pour faire de l’agriculture un secteur clé de l’économie.

« On ne peut passer à côté du secteur agricole », a-t-il déclaré dans un point de presse, vendredi dernier, à l’issue de la dernière rencontre organisée par les dirigeants de l’UPA avec les chefs des quatre principales formations politiques.

Il ajoute du même souffle que le gouvernement libéral a été empêché d’avancer dans le dossier de la politique bioalimentaire en raison de l’obstruction péquiste. « Ça n’a pas été voulu par nous. C’est le Parti québécois qui a bloqué en commission parlementaire », plaide-t-il.

Protection des terres

Sur le dossier touchant l’accaparement des terres agricoles, Jean Charest précise que son gouvernement a commandé une étude qu’il promet de rendre publique « incessamment ».
« On a dégagé des fonds pour faire une lecture commune de la situation et déterminer si [les spéculateurs fonciers], c’est une perception ou une impression. La protection des terres agricoles au Québec est un dossier extrêmement important », insiste-t-il. Il rappelle que deux lois régissent la propriété agricole : celle sur la protection du territoire agricole et celle qui touche les non-résidents.

Un « feu roulant »

Jean Charest se dit par ailleurs conscient des enjeux agricoles et des questions relatives à l’occupation du territoire et du développement durable. « C’est un secteur en période de transformation. Les marchés changent. C’est un feu roulant et ça commande du gouvernement une attention particulière », résume-t-il.

Il note au passage « les beaux succès » de la campagne Aliments du Québec. « Les consommateurs sont sensibles aux choix qu’ils font. Ils veulent acheter des produits locaux et les reconnaître. Toutes les questions relevant de l’achat local sont de première importance », affirme-t-il.

Sur la gestion de l’offre, le chef libéral dit qu’il s’agit là d’un sujet « où nous sommes très vigilants ». Aux producteurs de porcs qui vivent des moments difficiles en raison de l’explosion des prix des grains, il promet de les aider avec le concours de La Financière agricole.