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VERCHÈRES — Le gouvernement Couillard ne doit sous aucun prétexte modifier la loi sur le zonage agricole, prévient l’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry.
« Ce serait une grave erreur de toucher au zonage, martèle-t-il. J’espère qu’il [le gouvernement] ne va pas y toucher. »
C’est dans sa maison de Verchères – construite en 1771 – que le plus grand allié et ami de René Lévesque a reçu le journaliste de la Terre, dans le cadre d’un reportage sur son attachement à la campagne qui sera publié en mars dans le magazine Vivre à la campagne.
Sur la question du zonage, il rappelle qu’il s’est lui-même battu aux côtés du ministre de l’Agriculture de l’époque, le regretté Jean Garon, pour protéger les terres agricoles et freiner l’appétit des spéculateurs.
« J’étais alors ministre du Développement économique, se souvient-il. Le zonage, si on ne l’avait pas fait à ce moment-là, c’est la spéculation qui nous aurait enlevé une grande partie du territoire agricole. On se serait retrouvé dans des agglomérations de banlieues. »
« L’agriculture, on en a besoin, insiste-t-il. C’est vital pour une économie nationale. C’est l’alimentation, c’est l’occupation du territoire. »
Il parle d’agriculture et il vit dans un environnement où se trouvent, non loin de chez lui, des producteurs agricoles.
« Les quelques jours dans l’année où ça sent le lisier de porc, parce que les producteurs s’en servent comme engrais, j’accepte sans discuter. Il ne m’est jamais venu à l’esprit de protester. Je cohabite et c’est tout à fait normal. »
Ce petit-fils de cultivateur – son grand-père avait une ferme à Saint-Jacques-de-Montcalm – considère enfin qu’il ne faut pas faire tout un plat avec la question touchant l’accaparement des terres.
Il reconnaît néanmoins qu’il y a « des financiers québécois connus qui spéculent ».
« Mais s’il y a des excès, des abus, qu’on les regarde, conclut-il. Ce sera alors à l’État de faire son devoir! »