Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’agriculture et l’agroalimentaire écopent durement dans le budget du ministre des Finances, Jim Flaherty, dévoilé jeudi à Ottawa.
Le grand argentier du gouvernement fédéral n’y va pas de main morte pour réduire le budget des dépenses consacrées à ce secteur vital de l’économie canadienne. Les compressions atteindront 10 %, soit 309,7 M$. Le portefeuille «Agriculture et Agroalimentaire» se situe à 3,1 G$.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) assumera le plus gros fardeau, avec un recul de ses dépenses de 252,9 M$, tandis que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) devra faire plus avec moins, compte tenu de la réduction de son budget, qui sera comprimé de 56,1 M$. La Commission de révision agricole du Canada, la Commission canadienne du lait et le Conseil des produits agricoles du Canada feront également des efforts, mais beaucoup moins importants.
Fusions
Ces efforts de compressions se traduiront par des rationalisations et des réductions du budget de fonctionnement, ainsi que par des pertes d’emplois. Les programmes de subventions et de contributions d’AAC seront consolidés, tandis que la gestion du Service de médiation en matière d’endettement agricole subira d’importants changements.
Le principe derrière cette nouvelle orientation ? «Offrir des services plus efficients en faisant appel à un plus petit nombre d’employés», peut-on lire dans le Plan d’action économique 2012.
Agriculture et Agroalimentaire Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments fusionneront leurs services de soutien et partageront désormais les mêmes locaux. De plus, le gouvernement entend modifier la façon dont l’ACIA «surveille et applique la réglementation sur l’étiquetage non lié à la santé ni à la salubrité des aliments».
L’ACIA mettra en ligne un outil de vérification de l’étiquetage qui incitera les consommateurs à signaler directement leurs préoccupations légitimes aux entreprises et aux associations afin que la situation soit corrigée.
L’emploi fédéral
Par ailleurs, la réduction prévue des dépenses ministérielles devrait entraîner une compression de l’effectif fédéral d’environ 12 000 postes, sur une période de trois ans. Au total, l’emploi fédéral diminuera de 19 200 postes, soit 4,8 %.
C’est beaucoup d’emplois. Or, à ceux qui critiquent son plan d’action de réduction du déficit, le gouvernement Harper rappelle que «cette réduction de 19 200 postes représente environ le tiers de celle qui a été effectuée lors de l’Examen des programmes des années 1990». La réduction avait représenté 14 % de l’effectif fédéral, ou environ 50 000 emplois.
Précisons que le ministre Flaherty, dans son Plan d’action économique 2012, souhaite dégager des «économies permanentes» de 5,2 G$, soit 6,9 % de l’assiette des dépenses de tous les ministères, y compris l’Agriculture. Les économies prévues atteindront 5,2 G$ et s’ajouteront aux compressions de 2,8 G$ mises en place par le gouvernement Harper depuis 2007.