C’est fait : Jean Charest vient de confirmer qu’il plonge tête première dans une campagne électorale qui risque de faire des vagues.

Le premier ministre en a fait l’annonce « officielle » à midi à l’aéroport Jean-Lesage, à Québec. Comme prévu, les Québécois iront aux urnes le 4 septembre, lendemain de la Fête du travail.

Une campagne estivale où les dossiers chauds, comme la hausse des droits de scolarité et la pertinence du Plan Nord, vont occuper une large place dans les débats.

Des candidats de qualité

Comme à chaque campagne électorale, les projecteurs risquent d’être braqués sur les chefs des partis en lice. Il sera intéressant de voir comment la bataille se jouera entre Jean Charest, Pauline Marois et François Legault. Mais il faudra voir également comment les candidats des diverses formations vont se comporter dans leurs circonscriptions.

Compte tenu des enjeux, un nombre impressionnant de candidats vedettes ont décidé de sauter dans le train (ou l’autobus!) électoral.

C’est vrai aussi pour les candidatures dans le monde agricole et tout ce qui gravite en périphérie. Chez les libéraux, il faudra surveiller les députés sortants, Jean D’Amour (Rivière-du-Loup), Stéphane Billette (Huntingdon) et Norbert Morin (Montmagny-L’Islet); Janvier Grondin (Beauce), pour la Coalition avenir Québec (CAQ); André Simard (Kamouraska-Témiscouata) et Marie Bouillé (Iberville), pour le Parti Québécois.

Également au Parti Québécois, trois candidats issus du milieu agricole tenteront de séduire leurs électeurs : Clément Pouliot (Bellechasse), qui a fait carrière dans le porc et les oeufs, André D. Beaudoin, secrétaire général de l’Union des producteurs agricoles Développement international (UPA DI) et Daniel Goyer (Deux-Montagnes), directeur du centre d’emploi agricole à l’UPA Outaouais-Laurentides.

Il faudra par ailleurs surveiller l’entrée en scène de nouveaux-venus, issus du milieu agricole, qui porteront les couleurs de la CAQ. Mentionnons les candidats Pierre Giguère (Saint-Maurice), Sylvie D’Amours (Mirabel) et Martin Caron (Lotbinière-Frontenac). De son côté, l’Option Nationale du chef Jean-Martin Aussant tentera de gagner un siège à l’Assemblée nationale en poussant la candidature de Pierre Tremblay (Charlevoix) agronome à la retraite qui a déjà travaillé à la Société de crédit agricole de Drummondville-Valleyfield.

Deux incontournables au cours de cette campagne où les Québécois devront faire des choix : le ministre de l’Agriculture Pierre Corbeil, dans Abitibi-Est, et Pierre Paradis, président de la CAPERN et député de Brome-Missisquoi.

Parions enfin un p’tit deux que la souveraineté alimentaire et la propriété des terres agricoles feront partie de la discussion au cours de cette 40e campagne où les candidats devront aller sur le terrain pour discuter avec les agriculteurs des enjeux qui concernent ce secteur d’activités vital pour l’économie québécoise.