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Le Mouvement Desjardins montre de l’intérêt pour l’avenir des terres agricoles au Québec.
Le groupe financier vient de faire part de ses projets terriens au ministre de l’Agriculture, François Gendron.
« Ils (Desjardins) ont soumis une version préliminaire de leur projet. On peut dire qu’ils nous ont amené des idées, qu’ils ont pris les devants pour vérifier la température de l’eau », confirme l’attaché de presse du ministre, Maxime Couture.
Il précise que la démarche de Desjardins n’a encore « rien d’officiel » et qu’il faudra voir la suite des choses avant de commenter plus avant.
Vérification faite auprès de l’institution financière, la porte-parole Nathalie Genest confirme à son tour que le projet est « très, très embryonnaire, et qu’on a peu à dire à ce sujet pour l’instant ».
Elle précise néanmoins qu’il n’est pas dans les plans de Desjardins d’acheter des terres. « On ne veut pas créer de fausses impressions, ajoute-t-elle. On ne voudrait pas que les gens croient qu’on souhaite faire comme la Banque Nationale et se lancer dans l’achat de terrains agricoles ».
Des questions se posent néanmoins : faut-il comprendre que Desjardins pourrait devenir un intervenant de premier plan pour contrer le phénomène d’accaparement des terres ? Ou encore : le gouvernement va-t-il aller de l’avant avec la proposition de l’Union des producteurs agricoles (UPA) qui souhaite voir entrer en scène une SADAQ (Société d’aménagement et de développement agricole du Québec) pour assurer la pérennité des terres agricoles, pour les producteurs québécois et pour la relève ?
Réponse de l’attaché de presse du ministre : « Il (François Gendron) ne s’est pas fait une tête sur le modèle qui sera préconisé afin de protéger les terres des spéculateurs ».
Il ajoute : « Il faut comprendre que le dossier de l’accaparement des terres touche beaucoup de monde. Et dans ce contexte, beaucoup de propositions nous ont été présentées ». La Coop fédérée ferait partie des intervenants sensibles au dossier des terres agricoles.
Rappelons qu’une importante séance de travail se tiendra le 16 mai à Baie Saint-Paul, dans la région de Charlevoix, en présence des 22 partenaires de l’industrie
Cette rencontre devrait paver la voie au dépôt, attendu normalement avant la mi-juin, de la politique de souveraineté alimentaire du gouvernement de Pauline Marois.