Actualités 3 octobre 2015

Attente interminable à Atlanta pour le PTP

ATLANTA – Le temps est gris et l’attente est longue à Atlanta pour tous ceux qui suivent le déroulement des négociations du Partenariat transpacifique (PTP).

L’information n’a rien d’officiel, mais selon les derniers échos, la conférence de presse finale serait maintenant remise à samedi soir ou peut-être même à dimanche.

Toujours selon les rumeurs qui circulent dans les corridors, une entente sur le secteur laitier entre la Nouvelle-Zélande et les États-Unis serait à portée de main, mais ce serait la question de la durée de la protection des médicaments biologiques qui retarderait la conclusion de l’accord laitier et du PTP.

La question
Notons que la question cruciale pour les producteurs de lait canadiens sera de savoir si l’éventuelle concession américaine sur le lait envers la Nouvelle-Zélande sera ensuite imposée au Canada et au Japon. Si c’est le cas, une ouverture de 0,5 % ou 1 % du marché intérieur de chaque pays, par exemple, aurait un impact important au Canada. L’effet serait dévastateur si les États-Unis cherchaient à récupérer tout ce qu’ils ont cédé à la Nouvelle-Zélande en termes de volume. En effet, 0,5 ou 1 % du marché américain représenterait une quantité phénoménale de fromage une fois transposée sur le marché canadien.

Sur la table
La façon dont l’éventuelle concession américaine se répercuterait au Canada est donc d’une très grande importance. Il est également possible que d’autres secteurs de l’économie servent de monnaie d’échange envers les Américains et que l’impact sur le secteur laitier soit pratiquement nul.

Bref, le secteur laitier fait partie des derniers enjeux sur la table. Le fait que les négociations se poursuivent plus longtemps que prévu peut être interprété comme un signe de la volonté des Américains de conclure une entente à Atlanta. Les prochaines heures détermineront si le président Obama gagnera son pari.