Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les chefs de trois partis ont donné un aperçu de leur plate-forme en matière d’agriculture, le temps d’une visite au Québec.
QUÉBEC – Les régions rurales représentent toujours un intérêt pour les formations politiques. La semaine dernière, les chefs conservateur et libéral, Stephen Harper et Michael Ignatieff, ont abordé la question de l’agriculture par des arrêts à Acton Vale près de Saint-Hyacinthe et à Compton près de Sherbrooke. Gilles Duceppe du Bloc québécois a pour sa part visité une ferme au Lac-Saint-Jean.
Dimanche dernier, le premier ministre sortant s’est arrêté à la ferme Chagnon du 2e rang à Acton Vale. Accompagné de son épouse Laureen, il a promis que la réélection d’un gouvernement majoritaire défendrait bec et ongles la gestion de l’offre. Il s’est aussi engagé à créer une Stratégie nationale sur l’agriculture et l’agroalimentaire d’une durée de cinq ans afin de guider les politiques agricoles. Accompagnant M. Harper, le ministre d’État à l’Agriculture, Jean-Pierre Blackburn, a précisé que cette stratégie engloberait le renouvellement du Cadre stratégique agricole Cultivons l’avenir II, où est déjà impliqué le monde agricole dans un processus de consultations. Celle-ci, indique-t-il à la Terre, ira aussi plus loin par la collaboration et l’implication de tous les ministères fédéraux, en premier lieu Santé Canada.
Stephen Harper a également rappelé les mesures contenues dans le dernier budget et non adoptées. Le chef tory jure aussi d’engager une réforme réglementaire afin de faciliter l’accès aux engrais, pesticides et médicaments vétérinaires utilisés à l’étranger, tout en maintenant les critères de salubrité élevés en vigueur au pays. Il entend aussi travailler à l’ouverture de nouveaux marchés d’exportation.
En Estrie, le chef libéral Michael Ignatieff s’est pour sa part arrêté à la nouvelle quincaillerie Coop de Compton, mercredi dernier. Il en a d’ailleurs profité pour faire l’achat d’une veste matelassée à 24,98 $! Il s’est dit optimiste quant à l’avenir de l’agriculture, assurant qu’il veillera à rendre les programmes fédéraux plus souples.
« Dans notre politique rurale, a-t-il déclaré, on va soutenir et accroître les débouchés sur les marchés locaux pour les agriculteurs afin qu’ils puissent vendre leurs produits près de la ferme. »
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a pour sa part choisi une ferme du Lac-Saint-Jean pour préciser ses engagements en agriculture. À Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, il a indiqué qu’il réclamait 100 M$ pour le Québec afin de freiner le démantèlement des fermes. Cette somme devrait d’abord servir afin de doubler la déduction pour gain en capital à un million de dollars, à la condition que la ferme ne soit pas démantelée par l’acheteur.
Le Bloc préconise aussi la possibilité pour un agriculteur de transférer sa ferme à tout membre de sa famille âgé de plus de 40 ans, autre que son conjoint ou ses enfants. Le Bloc endosse aussi une demande de l’Union des producteurs agricoles (UPA) afin de créer un régime d’épargne transfert de ferme à l’abri de l’impôt. De même, les jeunes agriculteurs pourraient acheter une ferme avec leurs REER. Enfin, le Bloc veut une enveloppe récurrente à verser au gouvernement du Québec pour favoriser la relève agricole.
Mentionnons enfin que les présidents régionaux et représentants de groupes spécialisés de l’UPA rencontreront des représentants des différentes formations politiques, lundi prochain à Longueuil.