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De Bruxelles, notre journaliste constate que les négociations en vue d’en arriver à cet accord sont entrées dans le dernier droit.
« C’est positif jusqu’à maintenant. On fait des progrès importants et on peut affirmer qu’on avance dans la bonne direction », a confié jeudi à la Terre le porte-parole en matière d’agriculture et de développement rural à la Commission européenne, Roger Waite.
Selon lui, il est « raisonnable » de croire que les négociateurs des deux côtés de la table vont profiter du « momentum » – avec des rencontres qui vont s’accélérer dès la fin de juillet à Bruxelles – pour trouver un terrain d’entente sur les enjeux cruciaux. Il confirme que la ronde de négociations regroupant les experts en matière d’agriculture se poursuivra à l’automne, avec l’objectif avoué de mettre en place un nouveau cadre d’échanges des deux côtés de l’Atlantique.
« De façon globale, ça va plutôt bien, mais des négociations plus serrées se feront autour de questions touchant les produits sensibles (qui concernent tant les acteurs européens que canadiens) », précise Roger Waite. Les produits sensibles qui se trouvent sur la liste des négociateurs sont, du côté canadien, les produits laitiers, la volaille et les œufs. En Europe, on demeure sensible aux effets d’une nouvelle libéralisation des échanges sur le bœuf, le porc et le maïs doux.
Il va de soi que le plus grand secret entoure les négociations en vue de cet accord qui, selon le porte-parole du commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolos, « ouvrira des marchés et favorisera une augmentation du commerce, au profit d’une réduction des prix au détail pour les consommateurs ».
Mais il ne faut pas croire que cet accord résoudra tous les problèmes. L’Europe des 27 continue son questionnement sur les moyens à prendre pour tirer le meilleur parti de son économie agricole, confrontée à des enjeux considérables. L’accord entre l’Union européenne et le Canada est un morceau du puzzle; la réforme de la Politique agricole commune fait également partie des « priorités » des pays membres.
L’Europe se trouve « à la croisée des chemins » dans l’établissement de ses politiques de soutien aux producteurs, qui non seulement sont remises en question, mais encore font désormais partie du discours des décideurs politiques opposés à toute forme d’aide de l’État.
La Terre participe depuis lundi à une mission en France et en Belgique pour prendre le pouls des principaux acteurs du monde agricole.