Politique 3 janvier 2019

À vos marques, prêts, investissez!

Le lundi 7 janvier, la loterie du Programme d’investissement pour fermes laitières (PIFL) commencera à recueillir les soumissions pour sa 2e et dernière phase.

Les demandes de projet seront acceptées jusqu’au 8 février à 23 h 59 min 59 s, heure de l’Est. Une fois la période de soumissions terminée, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) déterminera au hasard les projets qui seront financés. Le processus de sélection aléatoire sera basé sur un algorithme reconnu en vue d’effectuer le classement aléatoire. Il sera supervisé par une tierce partie indépendante, précise le fédéral. Les fonds du PIFL seront répartis en fonction des parts provinciales du quota national de production laitière pendant la durée de ce programme quinquennal, ajoute AAC. Le ministère fait valoir que plusieurs améliorations y ont été apportées. Lors de la phase 1, quelque 2 500 producteurs s’étaient rués pour obtenir de l’argent, sur la base du premier arrivé, premier servi, ce qui avait soulevé l’ire des agriculteurs.

Couverture

Pour cette 2e tranche du PIFL, l’aide financière couvre un maximum de 50 % des coûts admissibles jusqu’à concurrence de 100 000 $. Son enveloppe se situe à 98 M$. L’aide pourra être versée entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022. L’équipement admissible demeure le même que dans la première phase. Toutefois, les formulaires de demande ont été modifiés.

Depuis sa mise en place en août 2017, le PIFL a été vertement critiqué. À l’origine, il devait dédommager les éleveurs laitiers canadiens pour les concessions à la gestion de l’offre prévues dans l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. À ce jour, plus de 1 900 projets ont été financés. Avec la 2e phase, le fédéral estime qu’entre 1 000 et 1 500 projets s’ajouteront. Ce potentiel de 3 400 entreprises soutenues s’avère bien inférieur au total de 11 000 fermes laitières au pays, ont critiqué les producteurs. De plus, il s’agit d’un programme à frais partagés qui oblige les agriculteurs à investir, et non d’un réel outil de compensation, ont-ils aussi dénoncé.