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Le Plan d’agriculture durable annoncé par le ministre de l’Agriculture André Lamontagne le 22 octobre prévoit rétribuer, à hauteur de 70 M$, les producteurs agricoles qui adopteront des pratiques agroenvironnementales au-delà des exigences réglementaires.
La méthode de la rétribution permettra aux producteurs de ne pas être seuls à encaisser les risques liés à l’intégration de pratiques agroenvironnementales. « On va demander aux agriculteurs de prendre plus de risques, mais on va leur dire aussi qu’on est prêts à partager le risque avec eux, parce qu’ultimement, c’est toute la société qui va être gagnante », a soutenu le ministre.
Le ministère a mandaté le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA) pour déterminer, au cours des prochains mois, les mesures qui motiveront les agriculteurs à modifier leurs pratiques, ainsi que les paramètres de rétribution qui leur seront associées.
Sans pouvoir s’avancer sur le type de rétributions envisagé, le ministre a toutefois précisé que les mesures seront adaptées aux types de cultures, ainsi qu’aux réalités régionales des fermes.
En 2021, un projet pilote permettra d’évaluer les méthodes de rétribution établies par le CECPA dans des fermes. « Les mesures entreront en force en 2022 », a indiqué le ministre Lamontagne en conférence de presse.
Le Plan d’agriculture durable vise à réduire l’usage des pesticides et leurs risques pour la santé et l’environnement, à améliorer la santé et la conservation des sols, à améliorer la gestion des matières fertilisantes, à optimiser la gestion de l’eau et à améliorer la biodiversité.
Outre les 70 M$ de rétributions aux producteurs, une somme de 30 M$ servira à regrouper la recherche agroenvironnementale québécoise sous l’égide du Fonds de recherche du Québec et du Scientifique en chef. Un montant de 25 M$ permettra de mettre sur pied un parcours de formation continue en agroenvironnement à l’Institut de technologue agroalimentaire. Rappelons que cette enveloppe totalisant 125 M$ sur cinq ans avait déjà été prévue dans le budget de mars 2020.
Conduite responsable en recherche agricole
En réponse à l’affaire Louis Robert, l’agronome du ministère de l’Agriculture congédié pour avoir dénoncé des manquements déontologiques au Centre de recherche sur les grains en 2019, André Lamontagne dévoile une Politique sur la conduite responsable en recherche.
Cette dernière vise notamment à protéger l’objectivité des scientifiques au sein des 17 centres de recherche et d’expertise financièrement soutenus par le ministère.
Plus de détails suivront dans l’édition papier du 28 octobre.