Au moins 10 M$, sans compter le prix des terres, voilà l’ampleur du projet que représenterait un objectif de 10 000 acres de luzerne séchée, comme le souhaiterait un investisseur chinois.

Le projet du Témiscamingue n’est pas étranger à Denis Riverain, l’un des actionnaires d’Éco-Luzerne, du Lac-Saint-Jean, approché l’été dernier par des hommes d’affaires chinois, probablement les mêmes dont la Terre faisait état plus tôt cette semaine.

Peu importe la région qui serait choisie, pour sécher 10 000 acres de luzerne, le spécialiste estime qu’il faudrait une usine d’au moins 10 M$ et des terres situées dans un rayon de 50 km. La luzerne fraîche, qui prend beaucoup de volume, ne se conserve pas plus d’une dizaine d’heures sans fermenter.

On peut cependant se demander pourquoi les éventuels acheteurs chinois de luzerne ne feraient pas affaire avec des producteurs de l’Ouest afin d’expédier la marchandise via le port de Vancouver. Un projet de 12 M$ et de 12 000 tonnes de luzerne à exporter en Chine a d’ailleurs été conclu à Terrace, en Colombie-Britannique, en 2014. C’est le Qinhuangdao Economic and Technological Development Zone, de Chine, qui était derrière cette entente, mais c’est la firme d’investissement Taisheng International, de Burnaby en Colombie-Britannique, qui a acheté les terres. Selon Éco-Luzerne, c’est la production de lait en Chine qui expliquerait cette demande en luzerne.