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D’ici quelques jours des producteurs agricoles québécois recevront un appel téléphonique pour planifier une visite à la ferme.
« On veut informer les producteurs et les sensibiliser à notre politique d’utilisation unique de la semence », présente Bryce Eger, directeur commercial pour l’est du Canada chez Dupont-Pioneer. C’est qu’une certaine confusion règne depuis la fin du brevet de gène Roundup Ready (RO1) l’automne dernier. Car si la plupart des semenciers ont fait le saut vers le gène de résistance Roundup Ready 2 Rendement, Pioneer fait classe à part. Le semencier offre toujours des variétés RO1. Mais, la fin du brevet ouvrait la porte à la conservation de soya RO1 à la ferme lors de la récolte pour utilisation comme semence ultérieurement.
« Nous avons depuis toujours une politique d’utilisation unique des semences. C’est clairement indiqué sur tous nos sacs et stipulé lors de l’achat que nos semences sont pour utilisation unique », soutient Bryce Eger. Parallèlement, Pioneer a décidé de breveter les plants de soya au lieu d’un gène en particulier. Ainsi, des brevets de perfectionnement de variétés (BPV) protègent dorénavant les nouvelles variétés de soya de Pioneer. « Malgré la fin du brevet RO1 et nos BPV, on veut rappeler aux producteurs qu’ils ne peuvent conserver aucun grain de soya de leur récolte comme semence », répète Bryce Eger.
Le semencier a confié à la firme Agro Protection International la réalisation des visites. Leurs employés prendront contact avec les producteurs et des visites se dérouleront d’ici la fin août. Pioneer n’a pas voulu divulguer le nombre de producteurs qu’ils souhaitent rencontrer. Le semencier mentionne que ce sont des visites volontaires d’une durée d’environ une heure : « Notre premier objectif est de s’assurer que les producteurs comprennent bien notre politique et l’importance des nos BPV. Lors de la visite, il y aura une vérification du nombre de champs ensemencés et de la quantité de semences livrées chez le producteur, par exemple. »
Pioneer croit en l’honnêteté des producteurs agricoles, mais en cas de doute, des analyses génétiques pourraient être effectuées pour confirmer l’identité de variétés de soya dans un champ. Évidemment, une série de mécanismes légaux et monétaires s’appliqueront aux producteurs ne respectant pas leurs engagements envers le semencier.