Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’application numérique VFF Qc est une aide précieuse tant pour les conseillers que pour les producteurs agricoles. Basée sur des données québécoises, elle permet de préciser une décision agronomique sur le choix d’un traitement de semences dans le maïs.
Cet outil puissant a été élaboré à partir de données de dépistage d’insectes de sol recueillies sur 778 sites à travers 13 régions du Québec entre 2011 et 2016. Les insectes dépistés ont tous été identifiés par le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), et les caractéristiques du champ ont été colligées par des clubs-conseils et l’équipe d’entomologie du Centre de recherche sur les grains (CÉROM).
L’ensemble des données de dépistage et de caractéristiques de champ a été mis en commun et analysé avec un modèle de prédiction renommé. Ce dernier fonctionne en faisant une prédiction du risque de retrouver des vers fil-de-fer (VFF) en quantité suffisante pour causer des dommages aux plantules de maïs.
Seuil de trois VFF
Un seuil de trois VFF par piège-appât (méthode de piégeage utilisée pour ces insectes de sol en particulier) génère entre 5 et 10 % de pertes de plantules de maïs. Il a été démontré que pour causer des pertes de rendement significatives, il faut de 10 à 30 % de plantules de maïs endommagées par les vers fil-de-fer. Ce seuil est donc très conservateur.
La présence et l’abondance des VFF est basée sur plusieurs critères : la région, la texture du sol (sols plus légers et terre noire), le pourcentage de matière organique (plus de 12 %), la culture de l’année en cours et des trois dernières années (les cultures de graminées), l’élévation au-dessus du niveau de la mer et le travail du sol.
C’est la combinaison de quelques-uns ou de tous les facteurs qui peut expliquer la présence et l’abondance des insectes dans un champ, et non un seul critère. Dans les 778 sites dépistés, seulement 4 % dépassaient le seuil critique de trois VFF par piège.
Résultats admissibles
Les résultats de cet outil sont valides pour la justification agronomique d’une recommandation de traitements de semence avec insecticide. Le résultat est basé sur la présence ou non des ravageurs principaux du maïs, avec ou sans traitement.
Même si un traitement insecticide est appliqué, le VFF reste quand même présent au champ, car le produit ne fait qu’empêcher le ver de s’alimenter sur les plantules.
L’outil VFF Qc s’utilise très bien dans un contexte de lutte intégrée en combinaison avec les services offerts par les clubs-conseils comme le dépistage des VFF et le suivi des semis.
Une précieuse aide à la décision L’application VFF Qc est un outil important d’aide à la décision pour les producteurs agricoles québécois. Élaboré avec des données de chez nous, cet outil permet à tous les intervenants en agriculture de faire un choix plus éclairé sur le type de semence de maïs à acheter et à semer au champ (traitée ou non avec un insecticide). Pour y accéder : cerom.qc.ca/vffqc ou encore info-sols.ca |
Laurianne Levert-Gauthier, agr., Club-conseil Gestrie-Sol