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Le plus récent bilan du ministère de l’Environnement sur les ventes de pesticides pour l’année 2022 au Québec fait état de ventes relativement stables, mais toujours au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes.
Tous secteurs confondus, ces ventes se chiffrent à 5 millions de kg d’ingrédients actifs (kg i.a.) en 2022, alors qu’elles étaient de 5,1 millions de kg i.a. en 2021. La moyenne des cinq dernières années est de 4,6 millions de kg i.a., rapporte le ministère.
Dans le secteur agricole, qui représente 77 % du total des ventes de pesticides, les ventes se situent également au-dessus de la moyenne, avec 3,9 millions de kg i.a. pour 2022. Entre 2008 et 2022, la moyenne a été de 3,6 millions de kg i.a., alors qu’entre 1992 et 2007, elle était plutôt de 2,9 millions.
Le glyphosate est l’ingrédient actif le plus vendu, avec 2,1 millions de kg i.a. Cet herbicide, dont les ventes sont en continuelle progression depuis les années 2000, représente 53 % de toutes les ventes du milieu agricole en 2022.
Le ministère souligne par ailleurs la présence de deux biopesticides, soit l’huile minérale (insecticide) et le soufre (fongicide), dans la liste des dix ingrédients actifs les plus vendus du côté agricole. Il observe de surcroît une progression continue des ventes de biopesticides depuis les dernières années, alors que 2021 et 2022 sont les années où ces ventes ont été les plus élevées, avec près de 350 000 kg i.a., ce qui correspond à près de 10 % des ventes totales des pesticides destinés au milieu agricole.
Moins de pesticides controversés
Par ailleurs, les ventes de produits qui nécessitent une prescription agronomique, comme l’atrazine et le clothianidine, continuent de décroître depuis 2018, date de l’entrée en vigueur de la justification et de la prescription agronomique. Par exemple, les ventes d’atrazine sont passées de 35 797 kg i.a. en 2018 à 2 838 kg i.a. en 2022, soit une décroissance de 93 %.
La Montérégie, Chaudière-Appalaches et Lanaudière sont, par ordre d’importance, les trois régions où les ventes d’atrazine ont été les plus importantes, avec un peu plus de 1 800 kg i.a., soit 64 % des 2 838 kg i.a. déclarés.
Par ailleurs, l’indice de risque pour l’environnement est demeuré stable depuis la période de référence 2006-2008. L’usage des fongicides serait responsable de la moins bonne performance de cet indicateur dans les dernières années, lit-on dans le bilan. L’indice de risque pour la santé, quant à lui, s’est amélioré, avec une baisse des risques de 21 % en 2022 par rapport à la période de référence.