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La pénurie de foin qui s’annonce, notamment dans la vallée de l’Outaouais, a donné l’idée à des producteurs des Prairies d’offrir leur aide.
La récolte de foin a été relativement bonne dans l’Ouest et un mouvement d’entraide commence à se mettre en place sur le modèle de celui qui s’était organisé en sens inverse en 2002.
À cette époque, environ 110 000 tonnes de foin du Québec et d’Ontario avaient été expédiées par train vers l’ouest. L’initiative avait pris le nom de « hay west ».
Depuis peu, des producteurs du Manitoba et de Saskatchewan ont offert leur aide pour offrir du foin dans la vallée l’Outaouais. Le CP a même aussi ouvert la porte à un coup de main pour le transport. En 2002, les compagnies ferroviaires avaient d’ailleurs absorbé une bonne partie des coûts d’expédition et des gouvernements avaient également contribué en payant notamment pour la fumigation dans les wagons.
Un producteur de Saskatchewan à la retraite estimait récemment pouvoir compter sur 700 balles rondes avant même qu’« hay east » reçoive une certaine publicité. « Nous avons des surplus de foin ici, c’est certain », a déclaré Merlis Wiebe, président de la division saskatchewanaise du Mennonnite Disaster Service (MDS) dans une entrevue au Ottawa Citizen. Il n’est toutefois pas encore établi si le foin serait donné ou offert à prix d’aubaine. Les producteurs sollicitent également l’entreprise ontarienne Agricorp pour la logistique de l’opération.
Avance d’assurance au Québec
En attendant cet éventuel coup de main canadien, les producteurs pourront compter sur une avance de l’assurance-récolte foin. « On va faire une avance prochainement », a annoncé à la Terre Mélanie Fiset, porte-parole de la FADQ, le 6 septembre dernier.
La FADQ, qui gère le programme d’assurance-récolte pour le foin, compile pour le moment les données des stations météo en vue d’intervenir dans les régions où la sécheresse a fait des ravages.
Le programme d’assurance pour le foin peut aussi offrir une « valeur de remplacement » si la région administrative enregistre une perte globale de récolte annuelle de plus de 15 %. Il faudra donc attendre pour ce volet. Les montants offerts dépendent d’un calcul complexe en fonction des pertes régionales. Cela peut représenter une somme de quelques dollars jusqu’à un plafond maximum de 70 $ la tonne en cas de catastrophe régionale complète. Or, on sait déjà que certaines zones de l’Outaouais ont réussi à obtenir une récolte près des normales.