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La période des semis est en retard de deux semaines pour la plupart des cultures, sauf pour les légumes et les pomiculteurs.
Le printemps frais et pluvieux provoquent un retard moyen de plus de deux semaines dans les ensemencements des principales cultures si on compare la situation avec celle de 2010. L’année dernière était toutefois exceptionnellement hâtive et il reste encore du temps pour se rattraper.
Les semis de maïs sont très peu avancés. Selon différentes sources, seulement quelques producteurs avait commencé à semer vers le 1er ou le 2 mai. « J’ai commencé (à semer du maïs), mais c’est seulement pour tester un semoir », a affirmé Gilles Brisson, producteur de grandes cultures de Saint-Jacques, dans Lanaudière. Même son de cloche en Montérégie. « Ce n’est pas commencé, le blé en semis direct démarre à peine », a soutenu Ghislain Beauchemin, producteur de Saint-Ours.
« Le temps est encore frais », constatait ce dernier le 2 mai. M.Beauchemin rappelle qu’il n’est pas nécessairement avantageux de semer très tôt si la pluie et le froid se mettent ensuite de la partie. En 2010, plusieurs champs de maïs semés entre le 10 et le 18 mai ont donné des résultats presqu’aussi bon que les champs semés en avril. « Il n’y a pas de panique encore », résume M. Beauchemin, qui pense que l’équipement est suffisant pour compléter les travaux en une semaine, si le climat est favorable.
Le soya, qui est normalement semé après le maïs, devra sans doute attendre son tour un peu plus longtemps cette année. Plusieurs producteurs prévoient déjà devoir semer jour et nuit dès que les conditions seront favorables pour pourvoir semer le soya pas avant la fin du mois de mai, idéalement avant le 20 ou le 25.
La normale pour les pommes et les légumes
Bien que les pommiculteurs et les maraîchers constatent un retard par rapport à la saison 2010, la situation ne s’écarte pas encore vraiment des normales. On prévoit même qu’il y aura moins de dommages par le gel cette année dans ces deux secteurs. Il faudra toutefois sans doute se passer de primeurs plus hâtives que la normale.
Retard important aux États-Unis
La situation est sensiblement la même aux États-Unis pour les grandes cultures où des retards de deux à trois semaines sont observés. Le département américain d’Agriculture doit dévoiler en fin de journée la progression des semis dans les champs concernant le maïs. Plusieurs analystes avancent le chiffre de 15 % de surfaces semées, ce qui placerait 2011 en 3e place au niveau de la saison la plus tardive pour les semis depuis 1985, derrière 1995 où 11 % des semis étaient faits et 1993 où se chiffre était de 8 %.
À pareille date l’année dernière, 65 % des semis avaient eu lieu, comparativement à 40 % pour la moyenne des cinq dernières années. Dans certains États les travaux ont débuté, dont le Nebraska,l’Iowa et le nord-ouest de l’Illinois. D’autres régions devront attendre encore, comme c’est le cas au Missouri, le sud-est de l’Illinois, le sud de l’Indiana et le sud-ouest de l’Ohio.
Un économise de l’Université Perdue, Bob Nielsen, indique par ailleurs qu’il est encore trop tôt pour sonner l’alarme. Il est vrai que la valeur du rendement au boisseau peut être affectée lorsque les semis ont lieu après le 1er mai, mais d’autres facteurs que la date d’ensemencement entrent en jeu. La maladie, les insectes peuvent aussi influencer. M.Nielson fait aussi valoir qu’en 2009, 20 % des semis avaient été faits au 15 mai, date à laquelle les semis sont habituellement terminés. Les rendements ont tout de même été supérieurs de 8 % à la moyenne pour cette année.