Actualités 28 août 2014

Pas d’orgie de sirop d’érable en 2012

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La saison des sucres, très hâtive, ne battra pas de record de production au Québec en 2012, sans toutefois être catastrophique.

Le sirop aura en général une teinte plus foncée en raison de l’épisode de forte chaleur qui a frappé toutes les régions durant plusieurs jours à la mi-mars. « Il y a énormément de sirop de fait pour la période », a signalé à la Terre Simon Trépanier, directeur adjoint à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), le 29 mars. Mais bien malin qui pourrait prédire le volume total de sirop qui se retrouvera en barils ou en cannes ce printemps…ne serait-ce que parce que les régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent—Gaspésie, où se trouvent 60 % des entailles, sont toujours en production même si ce n’est pas le Pérou jusqu’à maintenant! Il y a donc de forces chances que la réserve de 36 M de livres soit mise à contribution cette année!

La saison est terminée en Montérégie et dans une bonne partie de l’Estrie, « au moins une semaine plus tôt que les dates record de fermeture connues jusqu’ici, avec des volumes variant de 50 % à 75 % d’une récolte moyenne, a noté M. Trépanier. Les érablières du Centre-du-Québec et celles plus au sud en Mauricie et dans Lanaudière ne devraient pas tarder à fermer boutique », a-t-il ajouté. Selon le président de la FPAQ, Serge Beaulieu, la récolte était terminée aux États-Unis, le 21 mars, sauf dans le Maine, et les résultats étaient plus décevants qu’en Montérégie.

Les acériculteurs des autres régions du Québec misent beaucoup sur la température idéale (gel la nuit, dégel le jour) annoncée pour la fin de semaine du 30 mars et les jours suivants afin d’engranger une récolte normale. Pour l’heure, les érables étaient gelés et n’avaient pas coulé depuis une semaine en Beauce et au Bas-Saint-Laurent—Gaspésie, où le mercure est tombé à – 14o C certaines nuits. Le rendement enregistré était d’environ une livre à l’entaille. Dans la grande région de Québec, « la plupart des producteurs se trouvent chanceux quand ils ont 1,5 lb à l’entaille de faite », a confié à la Terre l’acériculteur Gérald Morin, qui exploite quelque 20 000 entailles autour de Sainte-Agathe, habitué à 3 lb à l’entaille.

Malgré sa nordicité, Mont-Laurier faisait figure de paradis dans ce décor. L’acériculteur Serge Valiquette avait déjà produit 2,25 lb à l’entaille de sirop biologique et croyait pouvoir atteindre sans problème ses 3,3 lb habituelles.