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Les employeurs agricoles rejettent les prétentions selon lesquelles les travailleurs migrants seraient victimes de discrimination.
C’est ce que soutient la Fondation des Entreprises en Recrutement de Main-d’oeuvre agricole Étrangère (FERME).
« Le système en place fonctionne très bien et les travailleurs étrangers qui viennent au Québec pour la saison des récoltes sont bien traités », soutient le directeur général de la Fondation, René Mantha, en entrevue à la Terre.
Il n’a pas apprécié – et le mot est faible – la toute dernière intervention de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ). La Commission soutient, dans un avis rendu public le 20 février, que les travailleurs migrants seraient victimes de discrimination.
« Pour nous, il s’agit d’un travail digne d’un élève de 2e année B! », ironise-t-il.
Inutile de préciser que le président de la Fondation a l’intention d’exprimer le fond de sa pensée au président de la Commission, Gaétan Cousineau. « On va leur en faire, un communiqué de presse! », promet-il.
Visiblement, les conclusions de la Commission ont écorché les employeurs des 7 000 travailleurs migrants qui viennent, année après année, faire la récolte de produits maraîchers, principalement, dans les champs des producteurs québécois. Ces travailleurs sont originaires du Guatemala, du Mexique et des Antilles. Ils arrivent au Québec pour la saison des récoltes.
La Commission s’est intéressée aux travailleurs agricoles saisonniers et aux aides familiales résidantes, qu’elle juge vulnérables. Leurs droits ne seraient pas respectés et plusieurs travailleurs, toujours selon la Commission, choisiraient d’endurer certaines situations où leurs droits ne seraient pas respectés.
René Mantha est en total désaccord avec les prétentions de l’organisme. « Il faut vraiment qu’ils aient une méconnaissance de la réalité des travailleurs étrangers pour dire de telles énormités. Le système que nous avons mis en place fonctionne très bien et les travailleurs migrants, sauf quelques cas isolés, se sentent à l’aise avec notre mode de fonctionnement. Personne n’abuse de personne », soutient-il.
Parmi ses recommandations, la Commission évoque la possibilité que le gouvernement du Québec mette en place un programme d’immigration permanente, par opposition au système actuel permettant de faire entrer au Québec des travailleurs temporaires. La recommandation de la Commission ferait en sorte que les travailleurs saisonniers pourraient éventuellement amener leurs familles et leurs enfants et devenir des immigrants à part entière.
Les travailleurs étrangers touchent le salaire minimum, qui passera de 9,65 $ à 9,90 $ en mai 2012.