Actualités 28 octobre 2015

« On s’occupe de notre monde »

LACHUTE — Pour soutenir ses troupes, la Fédération de l’UPA d’Outaouais-Laurentides lance de nouveaux outils. Ceux-ci ont été présentés lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisation, qui se tenait sous le thème « On s’occupe de notre monde ».

Les dirigeants de la Fédération ont tout d’abord passé en revue les moments forts de l’année, notamment la campagne de mobilisation Forts et unis pour la gestion de l’offre. Dans la région, la démarche À la rencontre des producteurs va bon train, et 40 % des agriculteurs ont été rencontrés. La Fédération a aussi mené une étude sur les fermes de petite taille afin de mieux desservir ce type d’entreprises. Le 16 novembre prochain, la Fédération offrira également un service-conseil en gestion technico-économique. De plus, l’organisation a profité de son assemblée pour mettre en ligne son nouveau site Web.

Défis actuels et à venir

Le président régional, Richard Maheu, a rappelé à la quarantaine de délégués les défis actuels et à venir, comme le contrôle des importations américaines de concentrés de protéines laitières et les modifications aux programmes fédéraux « agri-compliqués » de sécurité du revenu. Le dirigeant a écorché au passage le gouvernement du Québec pour ses compressions en agriculture. Le 2e vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, a critiqué les coupes de 14,5 % au budget 2015-2016 du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, qui a maintenant le portefeuille le plus coupé à Québec. Il a d’ailleurs invité le gouvernement à avoir une approche de développement plutôt que de budget.

M. Caron a également présenté les grandes lignes du projet de loi sur le bien-être des animaux et les principaux enjeux pour les agriculteurs. Les délégués ont par la suite appuyé les revendications de l’UPA. Ils ont demandé à leurs organisations régionale et provinciale de défendre ces positions auprès des députés. Huit autres résolutions ont été adoptées rondement. Les délégués ont ainsi demandé au fédéral de resserrer le contrôle aux frontières afin de mettre fin au contournement des tarifs des concentrés de protéines laitières des États-Unis. Ils ont réclamé l’abolition de la limite cumulative de 48 mois prévue au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Pour ce qui est de l’aide à la relève, ils ont proposé d’offrir un soutien régressif en fonction de l’âge plutôt que de limiter cet appui aux gens qui atteignent 40 ans.

Santé psychologique

La Fédération vient tout juste de mettre en place une initiative en matière de santé psychologique. « On va outiller les gens pour former un réseau de sentinelles capables de reconnaître les personnes en difficulté et de savoir vers où les diriger », a expliqué Richard Maheu. Cette initiative s’inscrit dans le plan d’action provincial mis de l’avant par l’UPA. Les répondants en santé psychologique des syndicats locaux de la Fédération travailleront en collaboration avec Écoute agricole Laurentides. Ce nouvel organisme a vu le jour notamment grâce à la contribution financière de la Ville de Mirabel. Sa travailleuse de rang, Meg Delisle, parcourra le territoire des Laurentides pour écouter, soutenir et accompagner les agriculteurs.