Actualités 8 décembre 2014

« On n’a jamais vu des chèques arriver si vite! »

 

Heureuse surprise pour les agriculteurs de l’Abitibi-Témiscamingue : ils ont déjà reçu leur chèque d’assurance récolte.

Rappelons que plusieurs producteurs de la région n’ont pu récolter leurs champs de soya en raison des conditions météorologiques extrêmes. Si bien qu’à l’heure actuelle, des centaines d’hectares en culture sont encore au champ, sous la neige.

Or, la Financière agricole du Québec (FADQ) entretenait la possibilité d’attendre au printemps, afin d’évaluer « si le soya était pour être récoltable » avant de décider d’indemniser les producteurs.

Ces derniers tapaient du pied, exprimant que ces lots de soya jusqu’à présent déclassé pour leur mauvaise qualité n’avaient aucune chance de s’améliorer pendant l’hiver. Et certains doutaient simplement de la réussite d’une récolte de soya au printemps.

Or, volte-face : la FADQ a reconnu que les possibilités de récupération des récoltes étaient presque nulles, envoyant quasi instantanément les chèques. « L’annonce a été faite le 21 novembre et six jours plus tard l’argent était déposé dans mon compte. On n’a jamais vu des chèques arriver si vite! » s’est réjoui Diane V. Jacques, copropriétaire de la Ferme Valjack enr. à Saint-Eugène-de-Guigues, au Témiscamingue. Cette productrice a admis qu’il s’agit d’un « gros soulagement » pour les gens concernés. « Le moral des producteurs ici va mieux avec le paiement; je dois lever mon chapeau à la Financière! » a-t-elle affirmé, consciente, toutefois, que certains agriculteurs n’étaient pas assurés. « J’espère qu’ils recevront une aide financière. »

Selon la FADQ, le montant total de l’avance se chiffre à environ 672 000 $.

Pénurie de paille?

L’automne anormalement pluvieux et les neiges précoces ont, selon Mme Jacques, empêché plusieurs producteurs de récolter la paille après leurs cultures de céréales. « La paille n’a jamais eu le temps de sécher cet automne. Plusieurs l’ont laissée au champ. Ce sera tout un problème pour les éleveurs laitiers. Ils songent à des solutions de remplacement : des copeaux de bois, hacher leur foin… » indique celle qui est également secrétaire du syndicat local de l’Union des producteurs agricoles.