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Un projet de plateforme numérique développé par l’entreprise québécoise Partage Club est attendu par des producteurs agricoles, qui estiment pouvoir économiser en adhérant à cet outil de partage d’équipement entre voisins.
François Tanguay, producteur maraîcher biologique à Saint-Antoine-sur-Richelieu, en Montérégie, est parmi ceux qui comptent s’abonner à cette plateforme pour emprunter des outils ou de l’équipement agricole plutôt que d’en acheter. « Je pense que ce sera un outil complémentaire à ceux qui existent déjà, comme les CUMA [coopératives d’utilisation de matériel agricole]. En tant qu’agriculteurs, on est souvent isolés, et cet outil pourrait nous aider à faire le lien avec d’autres pour partager des outils », croit-il.
La fondatrice de Partage Club, Fauve Doucet, explique que son projet a cet objectif de réduire l’impact environnemental de la consommation en créant une « économie collaborative » entre voisins. L’inventaire des objets qui peuvent être annoncés sur sa plateforme est très vaste et s’étend à ce qu’on retrouve dans la maison autant qu’aux équipements plus spécialisés.
« En fait, tout l’équipement en lien avec la culture ou l’élevage pourrait être partagé. Je pense qu’il y a beaucoup d’outils qui coûtent cher, et plusieurs agriculteurs vivent à proximité l’un de l’autre et pourraient donc profiter de ce système d’échanges entre eux », explique-t-elle.
Encore en démarrage
Pour le moment, Partage Club compte 2 500 membres sur son prototype accessible par le média social Facebook et testé dans certaines régions du Québec. Des groupes sont par exemple sur le point d’être lancés à Jonquière, Saint-Georges et Rivière-du-Loup pour évaluer le potentiel de ces secteurs, informe Mme Douet, qui spécifie que les gens peuvent rejoindre ces groupes par l’intermédiaire de Facebook. Elle compte toutefois amener son idée plus loin. Elle travaille déjà avec une équipe pour développer une plateforme numérique indépendante qui devrait être lancée en septembre. Une campagne de sociofinancement avec un objectif de 50 000 $ vient aussi d’être lancée pour soutenir le projet, et la société québécoise RECYC-QUÉBEC s’est également engagée à verser 25 000 $ supplémentaires.
Une adhésion à la plateforme devrait coûter environ 60 $ annuellement, prévoit Mme Doucet, qui précise qu’une assurance pourrait aussi être offerte prochainement pour couvrir les biens empruntés. À plus long terme, la fondatrice aimerait ajouter différents modules à l’outil, dont un service de réparation d’équipement ou des cercles de spécialisations pour regrouper les utilisateurs d’un même domaine.