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La vache la plus combative au Canada a survécu à l’incendie qui a totalement rasé son étable. De fait, Ninja est l’unique survivante du troupeau de 56 vaches laitières de Chris Ryan, un jeune producteur laitier de Riceville, dans l’Est ontarien.
« C’est une vache bien tranquille qui aime se faire minoucher par les gens », relate le propriétaire au sujet de son animal préféré. Ninja est d’ailleurs connue partout au pays pour avoir fait la première page de quelques quotidiens en juin dernier.
Elle porte bien son nom de guerrier japonais. Elle a accompagné son propriétaire dans quelques manifestations, dont celle du printemps devant le parlement canadien afin de protester contre les importations de lait diafiltré.
Chris Ryan, producteur laitier et pompier volontaire, était absent de la ferme au moment où l’incendie s’est déclaré le samedi 23 juillet. Chris assistait à un festival en compagnie de membres de sa famille à Saint-André-Avellin, en Outaouais, quand il a reçu l’alerte sur son téléphone.
« C’est dur à accepter, confie-t-il. Je ne suis retourné à la ferme que mercredi. Je ne voulais pas voir ça, mes animaux… »
Coup de chance, Ninja était à l’extérieur de la ferme au moment du sinistre. Tarie à la suite de sa seconde lactation, cette vache de cinq ans se trouvait chez un voisin, faute de place dans l’étable. Elle a conservé une moyenne de 12 500 kg au cours de sa dernière lactation. « Je suis bien content de l’avoir sauvée, soupire Chris Ryan. C’est une vache avec laquelle on n’a jamais de problèmes. Elle est en pleine santé. »
M. Ryan admet qu’il s’ennuie aujourd’hui de la « routine et des animaux ». Outre Ninja, il lui reste une cinquantaine de génisses qui sont abritées dans un autre bâtiment de la ferme. Il aimerait rebâtir l’étable détruite, peut-être l’an prochain, mais il affirme qu’il entend prendre son temps pour bien mûrir son projet. Il aura 30 ans en décembre et fait partie de la sixième génération à vivre dans cette ferme érigée en 1860.
Chris Ryan tient à remercier tous ceux qui lui sont venus en aide. Un copain a d’ailleurs lancé une collecte sur Facebook (gofundme). « Sans la famille et les amis, je serais bien perdu », reconnaît l’agriculteur.