Une bergerie s’est établie en plein centre-ville de Montréal en juillet, dans le cadre du 375^e anniversaire de Montréal. Dans l’enclos : pas d’animaux, mais plutôt des humains déguisés en brebis qui se faisaient tondre, nourrir et même traire par leur berger. Des boucs en rut, évidemment aussi joués par des comédiens, étaient même placés à l’écart, avant de finalement avoir le droit d’accoupler une brebis…

« J’ai entendu des commentaires négatifs, des gens offusqués qui ne comprenaient pas qu’on puisse payer pour quelque chose de si ridicule. Mais personnellement, j’ai trouvé ça très divertissant. Les acteurs ne rient pas, ils sont vraiment dans leur rôle de mouton. À leur place, j’aurais eu le fou rire », dit la spectatrice Stéphanie DesLauriers, qui a mis quelques vidéos de cette prestation sur les médias sociaux, rapidement partagés par plusieurs.

Un stage à la ferme

Ce numéro baptisé Les Moutons était au départ un mélange d’improvisation et « d’expérimentation théâtrale ». Il a été peaufiné par la suite pour devenir un succès avec près de 800 représentations un peu partout sur la planète. « Nous avons étudié le comportement des moutons pendant plusieurs mois dans différentes fermes. On est tellement sérieux et précis dans notre rôle que c’est déroutant pour les spectateurs. Des agriculteurs nous ont même félicités, disant reconnaître les agissements des moutons », commente David Danzon, le directeur artistique de la troupe Corpus, établie à Toronto.

Il mentionne que des spectateurs croient que le spectacle est une critique de la société [les gens sont des moutons] ou même une critique du traitement des animaux d’élevage, « mais il n’y a rien de ça », affirme M. Danzon, qui joue le berger dans la pièce. D’ailleurs, c’est lui qui sauve ses brebis à la fin du spectacle. Du méchant loup, évidemment!

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