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Comme on dit, Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs ont du millage dans le corps. Ils ont remporté le Félix de l’album de musique traditionnelle en 2010 et ont donné plus de 200 représentations en deux ans de tournées au Québec, aux États-Unis, dans l’Ouest canadien et en Europe. Ils ont reçu le Félix du meilleur album de musique traditionnelle en 2012 et ont obtenu une nomination aux prix de musique folk canadienne. Pas de doute, ces jeunes prennent la musique au sérieux et ils en ont long à dire sur l’impact de la chanson en milieu rural.
Nicolas, par exemple, a son idée sur le sujet. « Pour moi, pour se développer, une petite ville doit posséder une école, un bureau de poste, une caisse pop et une salle de spectacles », résume-t-il.
Le jeune frère de Fred Pellerin estime qu’au-delà du divertissement qu’elle apporte, la musique favorise beaucoup le regroupement des citoyens et développe la confiance en leurs possibilités. « En région, il n’est pas rare que le boulanger, le chocolatier ou le fromager du coin nous offre ses produits dans notre loge. Parfois, ils sont distribués pendant l’entracte. On ne peut que constater que les gens sont fiers d’amener des artistes connus chez eux et qu’ils s’enorgueillissent de leurs produits régionaux », poursuit-il. Un spectacle en région est donc un perron d’église moderne. Une trop rare occasion de rencontres.
Nicolas Pellerin parle du plaisir de donner des représentations loin de la maison, dans de petites salles à la technique parfois désuète, comme d’une belle aventure. « J’aime voir ce qui se passe aux quatre coins du Québec. Les gens restent sur place après le spectacle, on jase. Souvent, nous sommes invités dans des familles ou des groupes locaux qui font de la musique. Ce qu’ils jouent est une source d’inspiration incroyable », se réjouit-il.
L’idée qu’il faut parfois se taper 16 heures de route pour donner un spectacle d’une heure et demie ne le rebute pas du tout. « Le spectacle, c’est la libération. Quand tu joues, tu es heureux », dit-il. Un peu comme si les longues heures de route faisaient partie de l’aventure et décuplaient le plaisir de chanter.
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