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« On prévoit un été un peu différent des cinq derniers. Il devrait être légèrement sous les normales de saison », anticipe André Monette, chef de service en météorologie chez MétéoMédia.
Ce dernier précise que cette prévision repose sur le phénomène El Niño. S’il se produit tel qu’anticipé, l’eau de surface de l’océan Pacifique équatorial deviendra plus chaude. « Cela amènerait une crête plus forte dans l’ouest, tandis que dans la partie centrale [du continent] et les régions à l’est, on serait plus sujet à des descentes d’air froid, qui devraient venir de la baie d’Hudson. Il devrait y avoir un dôme d’air frais présent sur les régions limitrophes de la baie d’Hudson, soit l’Est ontarien, l’ouest du Québec, la vallée du Saint-Laurent », explique M. Monette. Par le fait même, ce temps apporterait plus d’instabilité, des précipitations, mais peut-être moins d’orages ou d’orages forts, car ceux-ci ont besoin de chaleur et d’humidité pour développer leur puissance, tandis qu’on prévoit plutôt du temps plus frais et plus sec.
L’ensemble du Québec devrait être touché par ces prévisions sauf, peut-être, les régions près de la côte-est américaine, qui pourraient bénéficier d’un peu plus de chaleur. La fin de l’été est plus prometteuse lors d’une année El Niño, signale toutefois le météorologue en guise d’encouragement.
Juin variable
Le mois de juin commence avec une chaleur caniculaire, gracieuseté d’une poussée de chaleur qui vient du centre et de l’ouest du continent. L’air sera ainsi plus sec que la chaleur humide provenant habituellement du golfe du Mexique. « Ce sera de courte durée. La crête va se reformer dans l’ouest et ce sont eux qui vont avoir la chaleur du 4 au 15 juin environ. Ici, ce sera du temps plus frais, dans les normales ou légèrement sous les normales », prédit M. Monette. « Tranquillement pas vite, ça va se replacer pour la dernière portion du mois, reprend-il. La crête va se tasser vers l’est. Ça va nous permettre de renouer avec la chaleur par moments. Mais on pense que les températures seront variables pour le dernier tiers de juin. On aura des montagnes russes, avec des poussées de chaleur suivies de descentes d’air froid », décrit-il. Ces transitions de fraîcheur et de chaleur devraient être propices aux précipitations.
Un déficit d’eau de mai
Les agriculteurs de plusieurs régions l’ont remarqué : mai a été sec. « Le mois de mai n’est déjà pas notre plus arrosé de l’année. On constate néanmoins un déficit d’eau un peu partout au Québec, soit de 20 à 40 mm de moins que la normale des régions [qui se situe entre 75 et 90 mm]. Il y a juste la Gaspésie, en mai, qui a été dans ses moyennes », signifie André Monette.
Côté températures, la plupart des régions ont conclu le mois près de leur normale ou légèrement sous leur normale. « Les derniers jours ont sauvé le mois de mai », fait remarquer le météorologue.