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Après l’un des mois de juillet les plus pluvieux de l’histoire par endroits, un changement de régime météorologique s’opérera dès le début août, indique André Monette, chef de service en météorologie chez MétéoMédia.
« On commence août avec du temps plus frais. Les 10 premiers jours sont légèrement sous les normales, avec du temps plus sec et moins instable. Le fait d’avoir moins d’humidité, ce sera surtout différent de ce qu’on a connu en juillet », commente-t-il. « Cela ne veut pas dire qu’il ne pleuvra pas, mais s’il pleut, ce sera de moins grosses quantités d’eau, car il y aura moins de chaleur », précise M. Monette. En termes techniques, le Québec se trouvera dans un creux, qui se formera de l’Est ontarien jusqu’aux Maritimes. Ce creux recevra les températures plus fraîches de la baie d’Hudson, qui devraient rester coincées une dizaine de jours entre les deux crêtes, l’une située dans l’Atlantique et l’autre, dans l’Ouest canadien, et qui agiront comme des barrières. Selon le météorologue, toutes les régions du Québec goûteront à ces températures plus fraîches. « Au sud, ça va rester quand même estival, mais plus au nord, les températures seront plus fraîches, notamment la nuit », prévoit-il.
Plus chaud
La boule de cristal s’assombrit ensuite pour le reste du mois. « Autour du 15 août, on devrait rebasculer dans du temps plus chaud, plus humide, plus instable, comme ce que nous avons connu en juillet. Mais ce n’est pas garanti. C’est une possibilité; on ne sait pas encore exactement comment ça va se faire », explique-t-il. Le creux où se trouvait le Québec devrait ainsi se déplacer vers l’ouest et la crête, se déplacer vers nous. Si leurs trajectoires changent, les prévisions changeront aussi.
En fin de compte, août devrait rester dans les normales de saison en raison d’une première moitié de mois plus fraîche et d’une deuxième portion
au-dessus des normales.
Juillet, un mois à l’eau
De la pluie, beaucoup de pluie, voilà le portrait de juillet pour l’ensemble des régions du Québec. « Même s’il reste quatre jours [entrevue réalisée le 27 juillet], on sait déjà que la région de Sherbrooke établira un record de tous les temps, elle qui est à 288 mm et devrait dépasser les 300 mm. Pour se situer, sa moyenne en juillet, c’est 100 mm. On est nettement au-dessus », fait remarquer M. Monette. La ville de Québec, avec 219 mm au moment de l’entrevue, pourrait aussi battre son record de pluie. Les autres régions, sans être dans la catégorie des records, se retrouvent également au-dessus de leurs normales. Montréal atteignait 147 mm sur une moyenne de 91, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, entre 130 et 170 mm sur une moyenne de 110, le Bas-Saint-Laurent, 110 mm sur une moyenne de 85, et l’Outaouais, 107 mm sur une moyenne de 94. Seule la pointe de la Gaspésie a reçu moins de précipitations que sa moyenne, tandis que l’Abitibi, Val-d’Or précisément, était à 93 mm sur une moyenne de 97 mm. « L’ensemble du Québec était dans la zone de transition, entre le temps frais et la chaleur. On était dans l’autoroute de l’instabilité, et il faisait chaud et humide, alors quand ça tombait, ça tombait beaucoup », décrit le météorologue. La chaleur tropicale venant du golfe du Mexique arrivait avec le vent du sud et apportait de l’humidité. Pour plusieurs régions du Québec situées à l’est du creux, cette humidité se transformait en pluie. « Normalement, ça dure une semaine, mais ç’a duré cinq semaines parce que nos crêtes ne bougeaient pas. »