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La météo du mois d’avril se démarque normalement par un gain de 10 °C entre le début et la fin du mois, mais cette année, les grandes poussées de chaleur devraient se faire rares, prévoit André Monette, chef du service de la météorologie chez MétéoMédia.
« On restera, en avril, avec un patron défavorable aux fortes poussées de temps doux. Nous n’aurons pas de grands revirements de situation. Il faudra être patient avant d’avoir les premiers 15-20 °C en avril, même dans le sud du Québec », décrit-il.
Du 4 au 10 avril, les températures devraient être légèrement au-dessus des normales de saison, un phénomène surtout lié au passage d’un système provenant des États-Unis. « On va atteindre les 10 °C régulièrement pour le sud du Québec. Mais au nord du fleuve et en Gaspésie, les températures ne seront pas aussi élevées, car ces régions seront trop aux limites du système. » Ce patron actif durant une dizaine de jours devrait amener du vent, des journées nuageuses et des précipitations un peu partout, et même de la neige dans les secteurs plus au nord.
« Ensuite, pendant un bon deux semaines, soit du 10 à la fin avril, on perdra de la douceur, et on reviendrait avec du temps plus saisonnier, près des normales. Rien de très froid, mais peut-être encore de la neige par endroits. En fait, c’est un blocage au niveau du Groenland qui devrait garder le temps frais sur l’Ontario et le Québec », explique-t-il. Le météorologue spécifie que les régions plus à l’est, comme la Côte-Nord, la Gaspésie et une portion du Bas-Saint-Laurent, pourraient, pour cette même période, obtenir des températures au-dessus des normales de saison en raison de temps plus doux provenant de l’Atlantique. « Mais on ne parle pas de 20 °C », spécifie M. Monette. Durant ces deux semaines, il anticipe du temps calme, sans grandes précipitations pour la majorité des régions du Québec.
Les derniers moments d’avril devraient être plus chauds, espère-t-il lui aussi. « On devrait avoir un déblocage, et profiter de la chaleur provenant des eaux très chaudes du golfe du Mexique », affirme-t-il.
Concernant la saison névralgique des semis au début mai, le météorologue croit qu’il y aura une poussée de chaleur provenant du sud. « C’est loin, mais c’est ce que les modèles nous donnent. » En prévision de l’été, il souligne l’arrivée du phénomène El Niño. « C’est quelque chose qu’on va analyser de près, car El Niño n’apporte pas les étés les plus chauds au Québec, habituellement », indique M. Monette.
Retour sur mars, un mois plate
La météo du mois de mars se démarque par son manque de piquant : aucun record de brisé, tant du point de vue des températures que de celui des précipitations. « Un mois sans extrême. Un degré au-dessus de la normale pour toutes les régions, sauf la Côte-Nord, la Gaspésie et une portion du Bas-Saint-Laurent, qui ont enregistré des températures entre 2 et 4 °C au-dessus des normales. Les températures le jour étaient moins impressionnantes. Ce sont surtout les nuits qui étaient douces », souligne André Monette.
Le mois a été ponctué de plusieurs petites dépressions, mais au bout du compte, la majorité des régions du Québec se retrouve sous sa normale de précipitations pour mars.