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Un sondage mené par l’Union des producteurs agricoles (UPA) auprès des fermes horticoles révèle que les excès d’eau tout l’été ont entraîné des pertes de 150 M$, et une baisse moyenne de 32 % du chiffre d’affaires des 250 répondants.
« Les résultats du sondage confirment que les conséquences financières pour les entreprises sont sérieuses et préoccupantes, allant même jusqu’à compromettre l’avenir de plusieurs fermes », a déclaré le président général de l’organisation, Martin Caron, estimant que cette « situation exceptionnelle » justifie une aide des autorités compétentes « tout aussi exceptionnelle, rapide, à la hauteur des besoins et à l’extérieur des programmes existants ».
Le sondage, qui a été mené en collaboration avec les groupes affiliés de producteurs, le ministère de l’Agriculture du Québec et La Financière agricole, a été déployé en marge de la création d’un groupe de travail spécial en août dernier. Celui-ci avait pour mandat de dresser un portrait des répercussions de la météo en 2023.
Parmi les autres faits saillants, 76 % des répondants ont détecté des maladies fongiques dans leurs cultures découlant des excès d’eau et 51 % estiment que la pourriture et les dommages aux plants auront des répercussions sur la saison 2024, voire même les suivantes.
Par ailleurs, 51 % des entreprises ont dit qu’elles augmenteront le recours à leur marge de crédit, alors que 26 % prévoient devoir restructurer leur dette, 20 % affirment qu’elles diminueront la taille de leur entreprise, et 19 % estiment qu’elles devront changer de production. Une proportion de 8 % des fermes horticoles sondées prévoit vendre son entreprise et 9 % a l’intention d’arrêter temporairement ses activités.
Par ailleurs, 52 % des répondants ne participent pas à l’assurance récolte et 60 % affirment avoir été affectés par le gel, la grêle et autres aléas climatiques, en plus des pluies diluviennes.
Les regroupements d’agriculteurs insistent de nouveau sur l’importance de réformer les programmes d’assurances récolte qui ne répondent pas, dans leur forme actuelle, aux besoins des fermes horticoles, selon eux. Ils ont aussi sommé le ministre des Finances, Eric Girard, de tenir compte des « événements climatiques extrêmes » qu’ont subis les agriculteurs dans sa mise à jour économique du 7 novembre.