Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Dame Nature peut être le plus grand allié du producteur, mais aussi son adversaire le plus redoutable. Elle l’oblige à repenser ses façons de faire, et ses finances aussi. Il faut se montrer astucieux, proactif, stratégique et résolument opportuniste. Peut-on bluffer la nature et tirer son épingle du jeu, et sa récolte du champ, beau temps mauvais temps? Chez les agriculteurs toujours en mode solution, des stratégies se dessinent.
Leçons d’une saison record (du mauvais bord)
En partant, on peut compter sur la météo pour nous surprendre. On se souviendra de l’an dernier où, côté foin, tout a roulé rondement jusqu’en juin. Beaucoup de producteurs procédaient à la première coupe de ce qui s’annonçait comme une saison record… jusqu’à ce que la pluie débarque en trombes pour embrouiller les premières et deuxièmes coupes et faucher l’herbe sous le pied des producteurs. Des précipitations pour les annales qui ont poussé La Financière agricole du Québec à bonifier le Programme d’assurance récolte (ASREC) de 21,2 M, garnissant à près de 33 M les indemnités versées à quelque 3 585 entreprises fourragères en 2023. Si cela aide à amortir l’impact pour certains, tous les producteurs s’entendent : une bonne récolte vaut toujours mieux qu’une compensation.
Virer sur un dix sous…
Si nul ne contrôle le temps qu’il fait, chaque bonne décision prise par le producteur peut l’aider à améliorer son sort. D’abord, en réorganisant le champ qui apparaît à la fin de l’hiver. Une luzernière ne fait pas le printemps, mais elle peut influencer la valeur des transactions dans les mois à venir. Fertilisation? Fourrages d’urgence? Les gestes posés sur le terrain, là et ailleurs, auront un impact sur la quantité et la qualité des récoltes, et sur les marges dégagées.
Le bon moment pour récolter risque aussi de se pointer ailleurs sur le calendrier. Doit-on sauter à bottines jointes sur la première occasion? Presser le foin sans qu’il ait fini de sécher au champ, pour ensuite l’entreposer et le sécher avec de l’équipement? Lorsqu’on ne peut obtenir la précieuse fenêtre de trois jours secs, les machines performantes et les méthodes de disposition et d’aération des andains peuvent réduire de 12 à 24 h le temps de séchage, et même améliorer la qualité des fourrages.
S’il existe une approche fonctionnelle pour toutes les situations, tirer le meilleur parti des circonstances passe par une gestion dynamique. À chacun sa solution!