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Les stations radars météorologiques recueillent des données d’une importance capitale pour les agriculteurs. « La station qui appartient à l’Université McGill, située à Sainte-Anne-de-Bellevue, était responsable de la surveillance météo pour la région de Montréal de 1968 à octobre 2018 », explique Frédéric Fabry, directeur de l’observatoire radar de l’Université McGill.
Durant cette période, la vente des données météorologiques a permis de financer les travaux des chercheurs, mais depuis l’installation du nouveau radar météo d’Environnement Canada à Blainville, celui de McGill est exclusivement dédié à la recherche universitaire. « La mission de nos chercheurs consiste à mieux comprendre les phénomènes qui génèrent les précipitations et à améliorer la performance du radar », mentionne M. Fabry, qui est également professeur agrégé et chercheur au département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université McGill.
L’utilité du radar météo
Le radar est un formidable outil qui sert principalement à localiser les précipitations et à mesurer leur intensité en temps réel, des données pertinentes pour les producteurs. Ainsi, on peut suivre les phénomènes météorologiques qui évoluent rapidement, tels que les averses de pluie et de neige, la grêle, les orages et les tornades. Une fois analysées par ordinateur, les données captées permettent de générer des images radar.
Comme ces dernières sont diffusées sur le Web, elles peuvent aider les agriculteurs à planifier leurs activités à court terme. Par exemple, en cas de prévision de grêle, ils pourront protéger leurs champs – s’ils sont de petite dimension – avec des filets antigrêle.
Ces données peuvent aussi permettre à des municipalités de limiter les dégâts causés par des inondations dues à de fortes précipitations. De plus, certaines firmes privées consultent les données météorologiques afin d’aviser leurs clients de procéder à un arrosage de leurs champs en période de sécheresse. Fait intéressant, les radars météo sont les images les plus fréquemment consultées sur le site du gouvernement du Canada.
Des avancées technologiques
La technologie s’est nettement améliorée avec les années et les données recueillies par les radars météo se sont grandement affinées. « Les radars peuvent maintenant faire la distinction entre une averse de pluie, une averse de neige, un nuage d’insectes et une volée d’oiseaux migrateurs », précise M. Fabry.
Toutefois, le radar ne peut pas être utilisé pour prévoir la météo quelques heures à l’avance. Ce n’est donc pas l’outil idéal pour anticiper les tempêtes de neige ni pour planifier une activité qui s’étend sur une période de quelques jours, comme la récolte et le séchage du foin.
Marie-Claude Ouellet, Agence Science-Presse