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Montréal — Hier, pour la 13e édition de la Journée portes ouvertes sur les fermes du Québec, plus de 98 000 personnes, dont quelque 12 000 au parc Jean-Drapeau de Montréal, se sont déplacées pour participer à ce rendez-vous annuel, parapluie à la main.
Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) était présent à Montréal. « C’est un bon achalandage malgré la pluie », a-t-il affirmé. Le président a par ailleurs surpris des visiteurs en immobilisant lui-même un mouton, dans le cadre d’un atelier sur la tonte. « C’est vigoureux un mouton! Surtout qu’il faut le tenir et le tondre en même temps. Ça impressionne les gens, mais ça fait partie de la vie d’un producteur agricole », a-t-il fait remarquer.
À côté de lui, la porte-parole de l’événement, Marie-Eve Janvier, a acquiescé. « J’ai servi d’assistante à la dame qui tond les moutons. C’est quelque chose! Juste le tenir entre les jambes et j’étais brûlée », a-t-elle dit en rigolant.
Plus sérieusement, Marcel Groleau a souligné que l’événement prenait de l’ampleur. « J’entends parler des Portes ouvertes depuis le mois de juillet. Les gens ont le goût d’aller dans les fermes. L’intérêt général pour l’agriculture est en croissance », a-t-il constaté. Pas moins de 114 fermes ont ouvert leurs portes cette année; un nombre supérieur à celui de l’an dernier.
Manger des cactus
Parmi les nombreux kiosques du parc Jean Drapeau, l’un d’eux attirait l’attention par son originalité : une dégustation de cactus cultivés à Sainte-Madeleine, près de Saint-Hyacinthe. Pierrette Martel, copropriétaire du Cactus Fleuri, offrait des croustilles garnies de salsa confectionnée avec des morceaux de cactus. « C’est rempli d’antioxydants et ça remplace le poivron. Tout le monde devrait avoir un cactus pour manger », a affirmé Mme Martel.
Les animaux de ferme demeurent très populaires auprès des jeunes et des moins jeunes : les moutons, vaches et chevaux, mais aussi la maman truie entourée de ses petits. Le producteur Vanrick Gagnon, de Joliette, a attrapé un porcelet pour le montrer aux enfants. Les sourires étaient nombreux.
À la ferme
À près de 80 kilomètres au sud de Montréal se trouve l’une des fermes qui a accueilli avec fierté les visiteurs : la Ferme Missiska, propriété de Caroline Pelletier et de Paulin Bard. Férus de génétique, ces jeunes éleveurs misent sur un troupeau de 28 vaches Jerseys réputées à l’international. Parmi les 700 visiteurs, plusieurs ont appris avec stupéfaction que les Jerseys sont des vaches « vertes »! Les éleveurs ont en effet souligné que cette race possède une empreinte écologique moindre en rejetant un fumier contenant moins de phosphore, tout en produisant un lait qui comporte des propriétés nutritives supérieures. « On veut faire découvrir cette race différente, performante et efficace, qui produit aussi un lait exceptionnel qui doit être connu », a expliqué Mme Pelletier, en désignant les tentes montées près de la ferme, où l’on servait gratuitement du fromage et du yogourt faits de lait de Jerseys. « Avec les Portes ouvertes, on en profite aussi pour démontrer que les animaux sont productifs, mais que le bien-être animal, c’est important, qu’on en prend soin de nos vaches », a conclu cette diplômée en agronomie.