Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
En tombée de rideau du Congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA), le 7 décembre, le conférencier et journaliste économique René Vézina a fait un lien entre la baisse de la productivité du secteur agricole québécois et les problèmes de main-d’œuvre. « Le Québec est bon dernier pour la hausse annuelle de la productivité agricole », a-t-il dit, précisant que la hausse moyenne de la valeur de la production, par rapport aux heures travaillées, est de 3,2 % au Québec contre 4,5 % au Canada pour la période de 2014 à 2022. Il a expliqué que les coûts de main-d’œuvre ont des répercussions sur la productivité.
Une portion de sa présentation a ensuite été consacrée à des éléments qui font l’actualité depuis un moment relativement à la pénurie de la main-d’œuvre. Il a notamment indiqué que c’est au Québec que les gens partent le plus hâtivement à la retraite. De plus, le Québec est à la traîne quant au nombre d’aînés qui sont encore sur le marché du travail.
Selon ses chiffres, 39 % des gens de 60 à 69 ans sont des travailleurs actifs au Québec, comparativement à 44 % au Canada et 46 % aux États-Unis. Il a également souligné que l’indice de remplacement de la population, notamment en région, est en diminution. Ses chiffres, qui datent de 2018, indiquent notamment que dans Lanaudière, pour 91 personnes qui quittent le marché du travail, 74 jeunes arrivent pour l’intégrer. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le ratio est de 91 qui quittent pour 63 qui arrivent.
« L’enjeu majeur, c’est une question de RH [ressources humaines]; ça prend du monde pour nourrir le monde. Oui, investir et automatiser, mais c’est un moyen pari! » a-t-il conclu.