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Les entreprises agricoles du Québec peuvent avoir avantage à faire paraître des offres d’emploi en France afin de pourvoir des postes, car l’intérêt des Français à venir travailler au Québec est grand, assure Johanna Bouchakour, une Française qui travaille à Montréal au développement des affaires et des acquisitions de talents pour la firme de recrutement Temporis.
« Il y a un énorme intérêt en France pour le travail au Canada. Avec le contexte économique en France, les gens veulent partir. On le voit de plus en plus », explique celle qui a facilité l’embauche de 350 Français, dont 150 qui travaillent maintenant dans le milieu agricole québécois.
Elle dit que sa firme publie des offres d’emploi du Québec à travers ses 182 bureaux en France. Les procédures pour faire venir un Français sont plus rapides que pour un Philippin, compare-t-elle. « Entre deux et quatre mois, c’est fait », a-t-elle affirmé, en entrevue avec La Terre.
Outre la langue, les similitudes culturelles et la reconnaissance de certaines formations agronomiques facilitent l’adaptation d’un Français au Québec. Mme Bouchakour fait toutefois passer des entrevues aux candidats pour maximiser les chances de succès. « Que ce soit un technicien en machinerie lourde ou un gérant de ferme, c’est un très gros processus de sélection. On veut un fit [avec l’entreprise du Québec et la région] et pas juste un recrutement de compétences. Notre recrutement est orienté pour que les gens fassent ensuite leur demande permanente d’immigration. »
Elle fait valoir qu’il faut éviter des situations pouvant mener à l’échec, comme de recruter un Parisien pour l’envoyer dans un secteur reculé comme l’Abitibi ou de faire venir la famille plusieurs mois après le candidat. « Pour faciliter le succès, explique-t-elle, on demande que la famille arrive en même temps que le candidat pour qu’ils s’adaptent tous au Québec en même temps. On l’a vu; cette façon de faire diminue la complexité des communications. »