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Les producteurs laitiers connaissent l’importance de fournir à leurs vaches une alimentation suffisante et équilibrée, faute de quoi ils risquent de leur faire connaître des baisses de production et des désordres physiologiques importants, parfois même fatals. Il en va de même pour la teneur en éléments dans les fourrages afin d’éviter des désordres alimentaires chez les vaches et de maintenir de bons rendements de foins. Le maintien d’une bonne fertilité des sols et d’un bon équilibre entre chaque élément nutritif est la clé du succès.
Pour maintenir de bons rendements et une bonne qualité générale de fourrages, l’ensemble des éléments nutritifs nécessaires doit être disponible en quantité suffisante aux moments voulus par la plante. Des sols riches en chacun des éléments, soutenus par une fertilisation d’entretien adéquate, sont la clé du succès. Les fourrages exportent de 20 à 25 kg de K2O par tonne métrique récoltée, ce qui peut représenter une consommation de 140 à 375 kg/ha de potassium par année. Tout bon programme de fertilisation (incluant les fumiers, les lisiers et l’engrais de synthèse) doit au minimum, si le sol est adéquatement pourvu en potassium, viser à retourner aux sols ces pertes quelque part dans la rotation de cultures, sinon le rendement en sera affecté à long terme. Le but est de maintenir la richesse du sol en potassium afin d’éviter les baisses de rendement tout en maintenant une qualité des fourrages élevée. Or, trop souvent, des sols riches en potassium ou une fertilisation élevée en potassium se soldent par un foin déséquilibré, trop riche en potassium et souvent trop pauvre en magnésium. La clé de l’énigme et le remède réside en cet élément toujours négligé, le magnésium.
L’importance du magnésium
Les exportations de magnésium par les fourrages sont de l’ordre de 1,5 à 5 kg/tm, soit de 10 à 75 kg/ha par année, donc inférieures à celles du potassium, mais dans certains cas semblables à celles du phosphore, particulièrement pour les trèfles. Cependant, le magnésium est un des régulateurs majeurs de l’absorption du potassium par les plantes. Sans un niveau adéquat de magnésium (entre 200 et 600 kg/ha de magnésium disponible en fonction des types de sols), la consommation de luxe du potassium risque d’être plus élevée et la qualité des fourrages affectée. Le maintien d’un niveau de magnésium adéquat par l’utilisation de chaux dolomitique ou de boues magnésiennes est de loin préférable à la diminution de la fertilisation potassique et des niveaux de potassium dans le sol dans un contexte d’agriculture durable et rentable.
Denis Lévesque, T.P., d.t.a., Synagri